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Le premier message d’un chef d’Etat absent et malade

COMMENTAIRE

Le premier message d’un chef d’Etat absent et malade

Fête du déclenchement de la révolution oblige, la présidence vient de rendre public un message au nom d’un chef d’Etat hospitalisé en Allemagne.

L’événement est trop important pour le laisser sous silence. La présidence de la république a publié à la veille du 1er novembre, un message attribué à Abdelmadjid Tebboune, pourtant absent depuis au moins mercredi car évacué d’urgence vers un prestigieux hôpital allemand, selon les sources officielles. 

Nous voilà reparti comme au bon vieux temps de Bouteflika pendant lequel les « forces extraconstitutionnelles » rédigeaient des messages et les faisaient attribuer à un président aphone, malade et hémiplégique. 

Que se passe-t-il à la présidence en l’absence du chef de l’Etat ? Quand donc ce message a été rédigé ? Comment est-ce possible de voir se répéter le scénario qui a prévalu à El Mouradia de 2013 à 2019 ? On croyait la bande (Aissaba), ses hommes et ses pratiques révolus ?

Il est manifeste que ce n’est pas le cas. Le rendez-vous de la célébration du 1er Novembre était trop imposant pour laisser la présidence aphone. On a donc chargé M. Abdemadjid Chikhi, conseiller auprès du président, de lire un message de M. Tebboune. L’homme a fait le travail en convoquant les noms de quelques valeureux combattants tout en accolant quelques références à l’actualité. 

Bien entendu, le rédacteur a encore resservi, sans craindre d’être démenti par la réalité répressive, le fameux slogan du « Hirak authentique béni ».

Ce communiqué inaugure-t-il une nouvelle ère d’une présidence in abstentia ? Ou verra-t-on, eu égard aux informations alarmantes sur l’état de santé de M. Tebboune, un changement de cap les prochains jours ?

  

Auteur
L. M.

 




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