Le Parti des travailleurs (PT) a été le premier parti à réagir à l’appel lancé par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à un dialogue national, lors de son discours à la nation qui a suivi sa prestation de serment à la présidence du pays pour un second mandat.
« Au cours du deuxième mandat et dans la mesure où les circonstances le permettront, nous mènerons des contacts et des consultations approfondis avec toutes les énergies vives du pays et entrerons dans un dialogue national ouvert pour planifier ensemble le chemin que nous poursuivrons ensemble, pour incarner la vraie démocratie et non la démocratie des slogans, qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent », avait en effet, annoncé Abdelmadjid Tebboune pour ceux qui veulent bien le croire.
Dans un communiqué du secrétariat de son bureau politique, le parti dirigé par Louisa Hanoune a conditionné le succès d’un tel débat par la nécessite de la levée de toutes les restrictions à l’exercice des libertés.
« Même si les questions politiques sont du ressort des acteurs politiques (partis politiques et personnalités nationales), nous pensons que ce dialogue doit inclure l’ensemble du peuple algérien sans exclusion dans un débat national libre et démocratique afin qu’il puisse définir lui-même, à l’issue du débat, la forme et le contenu des institutions et instruments dont il a besoin pour exercer sa souveraineté pleine et entière. C’est cela l’essence de la démocratie véritable », observe le Parti des travailleurs.
Cependant, le PT conditionne ce dialogue : « Mais la réussite d’un tel débat exige la levée de toutes les contraintes qui entravent l’exercice de la liberté d’expression politique, de presse … et donc l’ouverture politique et médiatique effective, l’arrêt de toute criminalisation de l’exercice des libertés démocratiques ».
Abdelmadjid Tebboune a obtenu un deuxième mandat à l’issue d’une élection, sans suspense et largement boycottée par les Algériens. Pour les amnésiques, Abdelmadjid Tebboune avait promis de répondre aux revendications du Hirak, lors de son investiture pour le premier mandat. On sait ce qu’il en a fait.
Sofiane Ayache