Mercredi 28 août 2019
Le PT dénonce les interdictions d’activités politiques et le « simulacre de dialogue »
Le Secrétariat permanent du bureau politique du parti des travailleurs s’est réuni ce mercredi 28 août 2019 et a rendu public le communiqué suivant.
« …Le secrétariat permanent enregistre avec satisfaction le maintien de la mobilisation populaire de manière ininterrompue depuis 27 semaines avec toujours les mêmes revendications qui renseignent sur la volonté de la majorité du peuple algérien d’en finir définitivement avec le système/régime en place qui est devenu au fil des années non seulement un obstacle à toute évolution positive pour la nation mais un véritable danger pour sa survie.
Mais le régime tente de se maintenir coûte que coûte par la répression, les manœuvres politiques, les intimidations et menaces contre tous ceux qui refusent de souscrire à sa feuille de route qui consiste à imposer une présidentielle, rejetée par la majorité du peuple.
Aussi, au moment où est organisé un simulacre de dialogue, les atteintes flagrantes aux libertés démocratiques (liberté de manifestation, liberté de réunion, liberté de circulation, liberté d’opinion et de presse…), les arrestations et emprisonnements arbitraires n’ont pas cessé.
Les autorités viennent d’interdire l’université d’été de RAJ prévue les 28, 29 et 30 août 2019 ainsi que la convention nationale des forces de l’alternative démocratique convoquée pour le 28 du mois d’août courant. Ces deux interdictions interviennent après celle qui a touché une rencontre nationale des étudiants. Le PT rappelle que des dizaines de citoyens et parmi eux la Secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune, le Moudjahid Lakhdar Bouregâa et d’autres prisonniers d’opinion sont maintenus en détention provisoire de manière absolument arbitraire. Pendant ce temps, le régime qui a mis en place un Panel de « dialogue » pour avaliser une élection présidentielle, s’attaque avec virulence à toutes les voix qui n’expriment pas l’allégeance au pouvoir en place. Le PT refuse de s’associer au panel de personnalités qui dirige un «dialogue » qui reprend exactement l’agenda du régime. Il informe l’opinion publique que les avocats de Louisa Hanoune, ont déposé, en date du 19 août 2019 une nouvelle demande de libération provisoire.
Le PT réaffirme que rien ne justifie l’emprisonnement de sa secrétaire générale et encore moins son maintien en détention provisoire qui vient d’être renouvelée par le tribunal militaire de Blida avant même l’expiration du délai légal de 4 mois.
Par ailleurs, le PT rappelle que Louisa Hanoune, détenue arbitrairement depuis le 9 mai 2019, présente toutes les garanties exigées par la loi pour rester à la disposition de la justice. Il exige sa libération immédiate et inconditionnelle car son emprisonnement constitue une flagrante criminalisation de l’action politique.
Pour le PT, il ne peut y avoir de solution et d’issue positive conforme aux exigences de la révolution, sans prendre en considération l’avis des millions de citoyennes et citoyens qui l’a mène. C’est au peuple algérien et à lui seul que revient le droit absolu de choisir librement et souverainement la forme et le contenu des institutions dont il a besoin pour exercer pleinement sa souveraineté, et prendre enfin son destin en mains en dotant le pays d’institutions démocratiques dont le but est de satisfaire ses besoins dans les domaines politiques, socio-économiques, culturels…
Des institutions capables de prendre en charge les besoins immédiats et urgents en matière d’emploi, de santé, de logement, de sécurité alimentaire. Des institutions capables de mettre fin aux lobbiyes qui continuent de contrôler des pans entiers de l’économie, de récupérer les biens de la nation spoliés par l’oligarchie prédatrice, de sauver l’industrie et la production nationales ….
A la veille d’une rentrée sociale explosive, le marasme est total. Dans tout le pays sont enregistrées des grèves de travailleurs et des protestations de citoyens qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus d’une situation chaotique qui les accablent sur le plan socioéconomique.
Pour le Parti des travailleurs le moyen démocratique qui permettra réellement à la majorité du peuple algérien, qui s’est soulevé pour le départ du système et poursuit sans relâche sa mobilisation révolutionnaire, c’est l’Assemblée nationale constituante souveraine qui soit l’émanation de la volonté populaire et de sa souveraineté.
Une telle assemblée s’appuyant sur la mobilisation actuelle et sur le potentiel militant disponible dans tout le pays dotera le pays d’une constitution capable de répondre aux préoccupations et aspirations de la majorité du peuple et ouvrira des horizons prometteurs à la nation qui dispose de potentialités avérées dans tous les domaines.
La révolution d’indépendance qui a arraché le pays du joug colonial se poursuit à travers la révolution du 22 février qui veut la parachever. Pour cela, le PT met toutes ses forces militantes pour lever tous les obstacles dressés pour l’empêcher de triompher.
Le secrétariat permanent du BP Alger, le 28 Août 2019