La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza est un « crime de génocide », a accusé mardi l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
« L’agression flagrante du peuple palestinien dans la bande de Gaza aujourd’hui est l’agression la plus barbare, abominable, étendue, violant les valeurs humaines et les conventions et droits internationaux. Ce n’est pas une guerre respectant le concept de la guerre, mais plutôt un crime de génocide », a-t-il déclaré.
Plus de 40 000 morts et des dizaines de milliers de civils n’ont pas suffi à Israël à Gaza. Cette bande de terre surpeuplée est devenue invivable.
D’après les analyses satellites des chercheurs américains Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, au 13 septembre 2024, 58,7% des bâtiments de la bande de Ghaza avaient été endommagés ou détruits, soit près de 169 000 en tout. Les plus importantes destructions sont survenues au cours des deux/trois premiers mois de l’agression israélienne.
Tortures et crimes
Des organisations palestiniennes ont révélé, mardi, que plus de 1 200 détenus de la bande de Gaza dans les prisons israélienne sont confrontés à des «crimes de torture systématiques».
C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint de l’Autorité des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et du Club des prisonniers relayé par des médias.
Le communiqué rapporte de nouveaux témoignages d’un groupe de détenus de Ghaza, obtenus à la suite de visites récemment menées par les avocats de l’Autorité des Prisonniers.
Il souligne que la plupart des détenus ont été arrêtés au début de l’agression sioniste contre Gaza, le 7 octobre 2023, lors de leur déplacement du nord vers le sud de Gaza, et d’autres ont été arrêtés dans des refuges, des écoles et dans le complexe de l’hôpital médical Al-Shifa.
Le communiqué indique que «les traitements cruels auxquels ils ont été exposés étaient principalement observés à la première période de leur détention, mais cela ne signifie pas que les crimes de torture à leur encontre ont cessé après leur transfert dans les prisons».
La même source ajoute que «tous les détenus sont encore exposés à des conditions tragiques (…), surtout au stade actuel en raison de la propagation de maladies de la peau». Selon les organisations, il y a actuellement environ 1.200 détenus de Ghaza dans les prisons israéliennes.