Le rappeur annabi DAK est placé depuis jeudi dernier en garde à vue suite à la sortie de sa chanson « la Voix du peuple ».
Dans la « nouvelle Algérie » de Tebboune, il ne fait pas bon de dire la vérité, surtout de la clamer en chantant. Tebboune et ses parrains ont peur même des rappeurs. DAK, un rappeur à la parole abrasive a fait les frais de l’Etat policier. Sa chanson la Voix du peuple ne plaît pas aux autorités. Elle ne plait pas parce qu’elle met à nu l’arbitraire, le règne de la drogue, le chômage, la déshérence sociale de la jeunesse.
« La Voix du peuple » est un coup de poing poétique qui réveille de l’état comateux dans lequel est plongé le pays.
Ce Annabi qui se définit comme un artiste urbain indépendant paye cher sa liberté de ton. Comme toutes les voix dissidentes du pays, il est en attente de passer devant un juge qui sans doute ne frémira pas pour l’envoyer derrière les barreaux pour lui faire payer sa liberté.
La « nouvelle Algérie » de Tebboune-Chanegriha c’est le déni permanent des réalités, la répression impitoyable de voix libres.
Plus de 200 prisonniers d’opinion croupissent derrière les barreaux parce qu’ils ont le courage de dire la vérité, de ne pas se taire devant l’impéritie, la gabegie, l’incompétence verticale et la paralysie mortifère qui entraîne inexorablement le pays dans l’irréparable.
Yacine K.