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Le rassemblement du mouvement Mouwatana violemment réprimé à Béjaïa

Salah Dabbouz est porté disparu

Le rassemblement du mouvement Mouwatana violemment réprimé à Béjaïa

« Vilolentés, arrêtés, les nouveaux terroristes du régime Bouteflika », c’est ainsi que le mouvement Mouatana a commenté sur sa page Twitter une photo postée, montrant les leaders de ce mouvement, dont Zoubida Assoul et Sofiane Djilali, conduits dans un fourgon de police  » à une destination inconnu » au moment de ce post.

 

Plus tard, des activistes du mouvement indiquent qu’il ont été conduit à un commissariat de police de Bejaïa. Sur la page Facebook de M. Salah Dabouz, des personnalités du mouvement comme Ali Benouari postent des messages qui relatent soit la « disparition de M. Dabouz », soit son évacuation à l’hôpital après des violences qu’il aurait subit. 

Le communiqué de Jil Djadid vient par la suite confirmer les arrestations arbitraires dont été victimes les leaders du mouvement Mouwatana.

« Après les rassemblements empêchés d’Alger et de Constantine, le régime algérien,  paniqué par la rencontre citoyenne programmée par Mouwatana ce jour samedi 15 septembre à Bejaia, passe à la violence pour empêcher des citoyens algériens d’aller à la rencontre d’autres citoyens pour leur expliquer les enjeux et la démarche du mouvement Citoyenneté Démocratie, Mouwatana.

A cette heure, les rues et places de la ville ont été bloquées et l’ensemble des animateurs de Mouwatana, dont Zoubida Assoul et Soufiane Djilali ainsi que des militants de partis, ont été appréhendés avec violence, leurs téléphones mobiles confisqués et ils sont enfermés dans les camions des forces de l’ordre.

Le régime algérien vient de prendre conscience que Mouwatana réussi en ce moment à cristalliser la contestation citoyenne et à susciter l’espoir d’une alternative réelle. Acculé et menacé, il use désormais de la violence pour intimider et dissuader les algériens de rejoindre ce mouvement citoyen.

Devant la nation entière et la communauté internationale, le régime algérien est comptable du désordre qu’il veut provoquer. Il est également comptable de la sécurité des initiateurs de Mouwatana et aura des comptes à rendre aux algériens pour toute violence et toute situation irrémédiable.

Les intimidations et arrestations illégales n’entameront en rien la détermination des dirigeants de Mouwatana, désormais soutenus en force par des citoyens venus des toutes les contrées du pays et de la diaspora algérienne.

Les citoyens algériens sont de nouveau interpellés par ces actions d’intimidation destinées à étouffer toute expression libre et toute velléité de présentation d’alternative à ce régime moribond et nuisible. Il leur appartient désormais de prendre leur destin en main, de se réapproprier leurs droits de citoyens et de s’engager pour que pacifiquement l’Algérie se débarrasse de ce régime et instaure un État de droit.

La communauté internationale, et ses dirigeants en premier chef, sont, s’il en était encore besoin, mis devant leurs responsabilités afin qu’ils cessent toute caution à ce régime anti démocratique qui menace la stabilité du pays, et qui aura fatalement des conséquences sur celle de tous les pays de la rive nord de la méditerranée.

En tout état de cause, Mouwatana est déterminée à poursuivre et à accentuer son programme d’actions destiné à aller à la rencontre des citoyens algériens à l’intérieur du pays et au sein de la communauté algérienne à l’étranger. »

Samedi 9 septembre, des animateurs du mouvement ont été séquestrés par les autorités dans leur hôtel à Constantine où ils devaient organiser des réunions publiques. D’autres membres de Mouwatana ont été arrêtés et interrogés dans les commissariats de la ville. 

 

Auteur
B. Karima

 




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