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Le RCD alerte sur la crise politique et sociale

Athmane Mazouz

Athmane Mazouz dénonce le pouvoir autoritaire qui gangrène l'Algérie

Le Secrétariat national du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) s’est réuni le vendredi 21 mars 2025 à son siège national à El-Biar, Alger.

Lors de cette rencontre mensuelle, le parti a dressé un bilan des actions menées sur le terrain et des conférences publiques animées par son président.

Ces événements, marqués par une forte mobilisation citoyenne, témoignent, selon le parti,  d’un regain d’intérêt pour le débat politique et la nécessité d’un dialogue ouvert sur la situation nationale et internationale.

Une crise sociale qui s’aggrave

Dans son analyse de la situation du pays, le RCD met en lumière la dégradation continue du pouvoir d’achat des Algériens. La flambée des prix et l’indisponibilité de certains produits alimentaires accentuent les difficultés des familles, notamment en ce mois de Ramadan..

Le parti dénonce l’instrumentalisation du prix de la banane dans les médias officiels, tentant de masquer une réalité bien plus préoccupante : le salaire minimum ne suffit même pas à couvrir les besoins alimentaires d’une famille moyenne pour une semaine.

Libertés en danger et verrouillage politique

Le RCD exprime également ses inquiétudes face à la répression politique et à la fermeture de l’espace médiatique. L’article 87 bis du code pénal, utilisé pour criminaliser l’opposition, demeure inchangé, tandis que des projets de loi restrictifs sur les partis et les associations restent d’actualité.

Le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale interdit désormais aux députés de partager publiquement les documents liés aux débats parlementaires.

La récente déclaration du ministre de la Communication, Mohamed Meziane, annonçant la nécessité d’un « front médiatique » aligné sur la politique du régime, est perçue par le RCD comme une tentative supplémentaire d’étouffer toute voix dissidente.

« Le régime de Tebboune cherche à encadrer chaque aspect de la vie publique à travers des lois liberticides », souligne le parti, qui dénonce un climat politique marqué par la peur et l’absence de dialogue sincère avec les forces vives du pays.

Tensions diplomatiques : l’Algérie face à de nouveaux défis

Sur le plan international, le RCD observe avec inquiétude l’exacerbation des tensions entre l’Algérie et la France. Il condamne fermement les déclarations hostiles de certaines personnalités françaises, qui, sous couvert de critiques contre le régime algérien, adoptent des discours portant atteinte à l’image du pays et à son histoire.

Le parti met en garde contre les conséquences d’une rupture brutale des relations entre Alger et Paris, qui aurait un impact majeur sur les plans économique, diplomatique et humain.

« Il est crucial de s’interroger sur les bénéficiaires de cette escalade », affirme le RCD, soulignant la nécessité d’une gestion pragmatique des relations bilatérales. Le parti plaide ainsi pour une diplomatie souveraine et responsable, fondée sur le respect mutuel et les principes du droit international.

Soutien à Gaza et appel à l’engagement citoyen

Le RCD se dit également préoccupé par la recrudescence de la violence à Gaza et condamne la violation du cessez-le-feu, qui met en péril des milliers de vies innocentes.

Face à ces multiples crises, le parti réaffirme que « l’heure n’est ni à la résignation ni à la passivité ». Il appelle à un engagement collectif pour tracer la voie du renouveau et de l’espoir, mettant en avant la nécessité d’une action concertée pour sortir l’Algérie de l’impasse actuelle.

Samia Nait Iqbal

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