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Le RCD condamne l’interdiction d’une conférence sur Yennayer à Batna

Atmane Mazouz

Le bureau  régional de Batna du Rassemblement pour la culture et la démocratie a indiqué que la conférence, qui devait être animée,  le 4 janvier dernier,  par le professeur Ouhmana Douak,  au Centre culturel Al-M’adhar, à l’initiative de l’association Asnulfu, a été interdite « d’une manière injustifiée et mystérieuse », par les autorités de la wilaya de Batna.

L’instance régionale de ce parti « dénonce l’interdiction de la tenue de la conférence et interpelle les autorités sur l’exigence du respect de la loi fondamentale qui consacre les valeurs de l’identité et du patrimoine amazigh. »

« Bien que Yennayer, le Nouvel An amazigh, soit une journée consacrée dans la Constitution , cette date qui devait être une occasion pour revenir sur la symbolique culturelle et historique de cette fête commune à tous les Algériens et aux peuples de l’Afrique du Nord a, encore une fois, essuyé le veto de l’administration », s’indigne le bureau régional de Batna du RCD. 

Tout en condamnant « l’interdiction de la conférence, le parti dirigé par Athmane Mazouz appelle  les autorités « à respecter la constitution, qui consacre les valeurs de l’identité et du patrimoine amazigh et à la préservation de l’esprit et les valeurs authentiques de cette fête ancestrale célébrée à travers tout le territoire national ».

Yennayer, qui coïncide avec la date 12 janvier en Algérie, a été institutionnalisé comme une fête nationale chômée et payé dans tout le pays.

Une occasion pour les militants de la cause amazigh de renouveler leurs revendications pour la reconnaissance de l’identité amazigh de l’Algérie telle que stipulé par la constitution. 

Ce qui loin d’être le cas puisque la dimension amazigh de l’identité  algérienne est  réduite à sa simple  dimension patrimoniale et folklorique. 

Le statut de langue nationale et officielle qui a été pourtant consacré par la constitution attend toujours d’être traduit dans les faits. En effet, son application se résume à la Kabylie et reste très marginale. C’est dire toute l’absence de volonté politique de la part des autorités de passer aux actes.

Samia Naït Iqbal

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