7 février 2025
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Le RCD dénonce l’accélération de l’érosion des libertés publiques en Algérie

Face aux menaces qui pèsent sur les libertés publiques et le pluralisme politique, le Rassemblement pour la culture démocratique (RCD) appelle à une mobilisation générale, à l’issue de sa sixième session ordinaire tenue à Alger le 17 janvier 2025.

En effet, le parti a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation politique en Algérie. Il a exprimé sa profonde inquiétude face à l’érosion constante des libertés fondamentales et à la remise en cause des acquis démocratiques.

Il y a une « accélération du cours liberticide imprimé à la vie publique depuis le coup de force de décembre 2019 », relève le conseil national du RCD, pour qui « les contre-réformes opérées dans le secteur de la justice, visant à criminaliser l’action politique à travers de nouvelles dispositions symbolisées par le fameux article 87bis, sont suivies d’un tour de vis concernant les assemblées élues, les partis politiques et les associations. »

C’est dans ce contexte que le pouvoir s’apprête à lancer une série de réformes dont les effets pernicieux et néfastes, visant les assemblées locales, les partis politiques et les associations, sont prévisibles, selon le RCD, qui dénonce « une accélération du cours liberticide » menaçant de réduire au silence toute forme de dissidence.

Selon lui, ces lois transformeraient les élus locaux en simples exécutants des autorités centrales et réduiraient les partis politiques à des coquilles vides. Les associations, quant à elles, seraient contraintes de se conformer aux directives du pouvoir, perdant ainsi leur indépendance et leur capacité à défendre les intérêts de la société civile.

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« Si ces projets de lois sont adoptés en l’état, les élus des APC et APW deviendront de simples fonctionnaires sous la coupe des walis, et les partis politiques subiront un parcours du combattant, surtout avec la fermeture quasi-générale des espaces d’organisation et des médias, pour obtenir leur conformité et, en définitive, constituer des agences de renseignement auprès du ministère de l’Intérieur. Il en sera de même pour les associations, qui ne seront que des appendices de l’administration », s’inquiète le parti dirigé par Atmane Mazouz.

Face à cette situation alarmante, le RCD appelle à une mobilisation générale de toutes les forces démocratiques du pays. Le parti propose un plan d’action ambitieux visant à remobiliser la base militante et renforcer l’organisation interne du parti, élargir les alliances avec les autres forces d’opposition pour faire face à la menace commune, et défendre les libertés fondamentales par tous les moyens légaux et pacifiques.

Pour un véritable dialogue national inclusif et transparent

« Le dialogue national n’a plus de sens et ne peut être la solution s’il ne s’agit que de s’inscrire dans un cadre mis en place unilatéralement par le régime », préconise le RCD. Et d’alerter sur les conséquences délétères de ce processus que le pouvoir s’apprête à lancer, pour « les forces patriotiques sincères, qui risquent d’être un faire-valoir dans une politique visant à ressouder la base sociale du système, dont la déliquescence est aggravée au grand jour après le rejet massif du dernier scrutin présidentiel. »

La résolution adoptée par le RCD reflète une profonde inquiétude quant à l’avenir de la démocratie en Algérie. Le parti appelle les autorités à revenir sur les réformes liberticides et à engager un véritable dialogue avec les forces vives de la nation.

La survie du pluralisme politique et la consolidation de l’État de droit dépendent de la capacité de tous les acteurs à défendre les valeurs démocratiques.

Dans ce sens, le parti d’Atmane Mazouz insiste sur l’impérieuse nécessité de « la démocratisation de la vie publique, de la justice et du respect des libertés individuelles et collectives, qui sont le seul rempart de la défense et de la sauvegarde de la Nation contre les manipulations et les agressions extérieures. »

« Tout le contraire du cours liberticide qui continue, même après le deuxième mandat de l’actuel chef de l’État », constate-t-il. Il y a comme un constat à soulever, il n’y a plus que le RCD qui dénonce avec la dernière énergie les violations ordinaires des libertés. La classe politique s’est murée dans un silence assourdissant.

Près de 240 détenus d’opinion croupissent dans les prisons, une presse réduite à servir d’une triste caisse de résonnance aux discours officiels et il s’en trouve encore des chefs de partis qui croient (ou font croire) encore aux sornettes du chef de l’Etat et à son dialogue-monologue.

Samia Naït Iqbal

4 Commentaires

  1. Vous avez TOUT donné au MONSTRE Alx……,

    Vous avez TOUT importé en Kabylie …

    De la Kabylie vers cette alx…., vous n’avez RIEN pu exporter comme valeur …

    Faites votre bilan-dépôt et l’Histoire de … la Kabylie vous en saura gré même si votre passif est ravageur en Kabylie.

    Idem pour votre  »frère ennemi » … Celui-là qui a la chaire de poule en écotant qesam larzaq … Aghrom …  » Pwa Pwa  »

  2. Le dialogue dite national c’est d’abord renforcer l’entreprise du régime illégitime et frauduleux sur l’emprise totale du pays, donc les vrais partis politique notamment kabyle n’ont aucune raison valable d’entamer le dialogue avec ce régime qui bafouille tout justement afin de préserver leur liberté d’action et attendre la réaction du régime s’il va actionner sa machine répressive!

  3. Érosion des libertés…Disons le clairement, il n’y a point de liberté qui reste , point. Il ne reste plus rien à éroder, quand il ne reste aucune onz de liberté. Monsieur Mazouz devrait devrait faire l’analyse de l’histoire et du temps qui s’est écoulé depuis 63 ans et même plus et prendre connaissance du comportement raciste et discriminatoire de ce régime. C’est ce régime qui a interdit la langue kabyle dans les écoles kabyles, alors qu’il impose la langue étrangère arabe jusqu’à aujourd’hui. C’est ce même régime qui continue à nous imposer ses communications entièrement en arabe, sur tout le territoire kabyle .C’est ce même régime qui nous impose les émissions de documents civil et autre, seulement en arabe. Si ce n’est pas du colonialisme, dites moi donc c’est quoi alors? Alors monsieur Mazouz, ayez au moins le courage de défendre avant tout vos racines, avant de parler d’autre chose. La Kabylie étouffe, elle ne peut pas respirer, elle ne peut pas parler. Ce régime l’a muselée, elle ne peut émettre aucun son, sauf si c’est pour crier allah aukber. Commençons d’abord par lutter pour notre survie, avant de considérer ce qui manque aux enfants du colon qui nous étouffe, nous tue à petit feu et qui emprisonne nos enfants et les condamne à mort pour des actes qu’ils n’ont même pas commis. Un régime qui considère un mouvement kabyle de terroriste, juste parce que ce dernier, réclame nos droits et notre liberté. Monsieur Mazouz, vous voulez vivre avec un régime colonial qui refuse les droits des kabyles d’être eux même, vous êtes libre et je respecte votre droit. Mais si vous êtes démocrate, comme vous semblez le dire, il serait plus juste de dénoncer les exactions de ce régime envers les kabyles parce qu’ils réclament leurs droits fondamentaux.

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