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Le RCD sur la présidentielle : « Désaveu historique et défiance pacifique »

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Le RCD réagit et parle de  « désaveu historique et de défiance pacifique » réservé par le peuple algérien au déroulement du  du scrutin présidentiel dont le taux de participation a été gonflé de façon « artificielle »

« Le vote de samedi 7 septembre 2024, qui devait être une simple opération de plébiscite de la poursuite de sa politique s’est transformée en un véritable pied de nez pour le régime.

Toutes les ratatouilles et les incohérences  pour faire progresser, d’heure en heure, artificiellement le taux de participation n’y peuvent rien. Il a fallu honteusement le doubler en deux heures et prolonger la durée de vote pour faire  péniblement mieux qu’en 2019. La désertion des urnes est telle que les centres urbains donnaient l’impression de villes mortes et les informations constatées et remontées par les militants et de nombreux citoyens à travers le pays donneraient vraisemblablement un taux réel qui ne saurait dépasser 18%.

Ce désaveu est historique car il concerne l’ensemble des régions du pays et, contrairement à 2019, le régime a eu tout le temps et toute la latitude de le préparer à sa convenance. Les caisses sont remplies grâce au renchérissement des prix des hydrocarbures et le rouleau compresseur de l’autoritarisme a découragé plus d’un . Les poches de résistance active et de refus d’abdiquer relèvent de la témérité .

Pour le RCD, le déroulement de cette élection avec le choix de ses candidats, de ses thématiques de campagne, empruntes de mépris à l’endroit de populations en déclassement social et rongées par les incertitudes des lendemains, indique que le plus grand danger pour le pays réside dans la poursuite de la politique en cours.

Cette défiance populaire pacifique indique que la révolution de février 2019 est un profond sillon dans la marche pour la conquête de la liberté et de la souveraineté. Elle ne saurait être durablement perturbée ni par des subterfuges ni par la violence et la répression.

Cette leçon de maturité qui contraste avec l’aventurisme des appareils est aussi dédiée aux prisonniers politiques et d’opinion.

Le Rassemblement qui réunira incessamment ses instances pour analyser l’ensemble de ce scrutin appelle ceux qui sont en charge de la décision de revenir à la sagesse pour marquer une halte. L’urgence est de redonner confiance par l’entame d’un processus de débat qui met au centre l’intérêt supérieur du pays ; à savoir  son unité, la souveraineté de son peuple avec ses aspirations à la liberté, la sécurité et le développement. »

Alger, le 08 septembre 2024

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