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Le régime poursuit sa fuite en avant !

COMMENTAIRE

Le régime poursuit sa fuite en avant !

Des jeunes pleins de vie embastillés, des pompiers humiliés… Y a-t-il bien quelque chose à attendre de Tebboune et ses soutiens ? Après tous leurs errements constatés depuis décembre 2019, assurément non. Aucun espoir de changement ni de sortie de crise ne viendra de l’équipe actuelle.

Les sanctions arbitraires prises contre 230 pompiers (rien que ça) pour avoir manifesté dimanche à Alger pour leurs droits est une énième dérive. Une décision aussi incroyable qu’irresponsable. Tout en faisant mine d’appeler au dialogue, Abdelmadjid Tebboune actionne l’appareil judiciaire contre les agents de la protection civile et lâche ses relais médiatiques pour les traîner dans la boue. La méthode est éprouvée. 

Il y a dans cet énième arbitraire voulu contre les braves soldats du feu une volonté manifeste de châtier impitoyablement, pour l’exemple, tout Algérien qui redresse la tête. La répression subie par les étudiants vient nous rappeler un certain chef de gang, Abdelaziz Bouteflika, sous lequel les étudiants en médecine ont subi les matraques de la police. Qui a dit que Tebboune n’est pas son héritier ?

L’aveuglement des locataires d’El Mouradia n’a désormais plus son égal. On assiste à un retour en accéléré aux années de plomb de Boumediene, sans la paix sociale. 

Paranoïa, accusations de complotisme à tout va, censure, harcèlement judiciaire, interdiction de l’exercice politique… les tenants du régime font feu de tout bois pour tenter de détourner l’attention du peuple. Le tenir sous cloche.

Ils ne conçoivent l’avenir que dans le passé et ses recettes vermoulues. 

Il est manifeste que Tebboune emprunte à Bouteflika le mépris du peuple et le cynisme. Le rapprochement s’arrête là. Comme son prédécesseur auquel il doit ses postes de ministre et Premier ministre, Tebboune ne croit pas aux vertus de la démocratie et par ricochet à la liberté de la presse. La preuve ? Depuis son intronisation à la présidence, il n’a de cesse de faire la chasse aux opposants, aux activistes. Il a réduit au silence les derniers espaces de liberté et menace de tuer les quelques titres de presse qui ont fait la fierté de l’Algérie. Tout en parlant de grands principes universels, il s’emploie à saper les derniers espoirs de renouveau des Algériens. 

La légende noire de Tebboune

On ne devient pas démocrate à 73 ans. C’est trop tard. Tebboune a passé toute sa carrière sous les régimes scélérats qui ont conduit le pays là où il est aujourd’hui. Député sous Boumediene, il a fini premier ministre sous Bouteflika !

Les libertés démocratiques sont royalement foulées quotidiennement. Il n’y a plus un jour sans que plusieurs activistes ne soient arrêtés ou convoqués par la police ou la justice. Le pays est devenu un tribunal à ciel ouvert. Et les Algériens sont à la merci d’un régime décidé à faire ce qu’il veut. Au mépris du peuple et de la constitution qu’il a fait avaliser d’autorité.

La légende noire du régime de Tebboune s’écrit avec les larmes de ces jeunes embastillés, celles de la maman de Saïd Chetouane enlevé à sa maman pour le jeter en prison, celles de toute cette génération qui voit ses espoirs de changement volés.

Un pays en attente…

Le pays vit sans nul doute l’un de ses plus noirs épisodes de ces 30 dernières années. Le mépris du régime en place est sans fond. Arrestations, condamnations arbitraires, fake-news, menaces,… Et pour clore l’inventaire, tout le tissu économique du pays est paralysé depuis deux ans. Plus rien ne va. Ouvriers, retraités et commerçants sont à genoux, les entrepreneurs observent désarmés leurs entreprises partir en faillite… toutes les strates sociales et économiques sont dans l’expectative. Tout le pays est immobile. Rien ne marche. Sauf la justice qui condamne impitoyablement.

Tous les appels à la raison ont été ignorés et traités avec dédain et morgue.

 Jusqu’à quand ? Telle est la question. 

Auteur
Hamid Arab

 




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