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Le RPK appelle à la libération de tous les détenus d’opinion

 

Hamou Boumedine à sa sortie de prison

Hamou Boumedine est enfin sorti de la prison de Koléa, à l’aube de ce 9 décembre 2022, souligne le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) en réaction à la libération de son coordinateur. Il appelle à la libération de tous les détenus d’opinion. Lire la suite ci-dessous.  

Après l’avoir enfermé pendant près de 18 mois, les autorités judiciaires ont décidé de le relâcher, sans aucune charge retenue contre lui, après des accusations des plus infâmantes qui soient.

Le RPK retrouve enfin avec grande joie et soulagement son coordinateur, quelque peu marqué physiquement par ces longs mois de détention arbitraire mais qui n’ont en rien entamé le courage tranquille qui le caractérise. Sa détermination est intacte dans son combat pour la démocratie et les libertés et l’avènement d’une Algérie plurielle dans laquelle la Kabylie aura toute sa place.

Le RPK se félicite de la libération de Hocine Azam et de Boussad Becha, ses codétenus jugés dans la même affaire et dénonce la condamnation de ses autres compagnons de cellule, Bouaziz Ait Chebib et Belaid Amar Khodja, pour délit d’opinion.

Le RPK espère la libération au plus vite d’un autre cadre du RPK, Tahar Khouas, militant politique de la démocratie et de la cause sociale, après celles de Lahlou Bechakh et de son coordinateur.

Le RPK est profondément reconnaissant envers les avocats, particulièrement ceux qui ont suivi et assisté de près Hamou Boumedine  dans cette épreuve.

Un grand hommage doit être également rendu à tous les avocats  présents à ce procès et au fort engagement de tous les ténors de la profession venus plaider pour la défense du droit à la liberté d’expression du citoyen algérien, quelles que soient ses convictions exprimées pacifiquement.

Remarquablement servis par des plaidoiries magistrales, ils ont dénoncé les lois liberticides, notamment l’article 87 bis du code pénal adopté pour justifier juridiquement la répression, au mépris des droits humains les plus fondamentaux.

Arsenal juridique répressif qui, à l’international, met continuellement l’Algérie en difficulté, interpellée sur ses  engagements, principalement le respect du pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Le RPK tient à remercier chaleureusement toutes les femmes et les hommes de tous milieux, de toutes tendances, des plus humbles aux plus connus, qui, tout au long de ces mois de détention injuste, n’ont pas cessé d’exprimer, sous différentes formes, leur soutien à Hamou Boumedine, à sa famille et à ses militants.

Une note particulière aux responsables politiques du Parti des travailleurs et également à ceux du Rassemblement pour la Culture et la démocratie qui nous ont accompagnés avec une solidarité sans faille dans ces moments difficiles.

Ce procès historique a été un grand moment politique. En labsence de faits « criminels » avérés, cette audience a servi de lieu où se sont posées de vraies questions politiques algériennes.

Aujourd’hui, c’est dans les tribunaux que ce genre de débat a lieu. Ce n’est ni dans les universités, ni dans des salles de réunion de partis ou d’associations, ni dans les médias et encore moins à l’assemblée nationale. Ces espaces sont fermés, interdits aux citoyens en besoin de penser et de réfléchir sur leur condition et celle de leur pays afin de proposer des solutions qui leur semblent adéquates et assumer ainsi une citoyenneté responsable.

Le constat est que ce régime a peut-être réussi à vider les rues par la stratégie de la terreur mais n’a aucunement gagné les cœurs ni les esprits. Avec cette rupture tragique entre le pouvoir et le peuple, les Algériennes et les Algériens, emprisonnés par les murs de la peur ou des prisons, savent au plus profond d’eux-mêmes que cette équation n’est pas viable et que le nécessaire changement adviendra et que la souveraineté populaire triomphera.

Le RPK appelle à la libération rapide de tous les détenus d’opinion pour tourner, au plus tôt, cette page très sombre de l’histoire du pays.

Vive l’Algérie démocratique et plurielle !

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