Jeudi 12 juillet 2018
Le terroriste Djamel Beghal sera expulsé vers l’Algérie
Djamel Beghal ici entouré de policiers va quitter sa cellule la semaine prochaine.
« Un accord a été pris » pour l’expulsion de l’islamiste Djamel Beghal vers l’Algérie, a affirmé jeudi Richard Ferrand, président du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale.
« Un accord a été pris par le quai d’Orsay et les autorités algériennes », a déclaré le député du Finistère lors de l’émission Questions d’info LCP-Le Point-AFP alors que l’islamiste algérien doit sortir de prison le 16 juillet.
« Il y a lieu de penser qu’un accord a été pris puisque cet individu, qui avait d’ailleurs été déchu de la nationalité française, a 20 ans de prison à aller purger dans son pays d’origine, puisqu’il avait été recherché et condamné pour des activités délictueuses et criminelles », a précisé Richard Ferrand.
« Il regagnera son pays d’origine », a-t-il poursuivi.
Considéré comme le mentor de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, Djamel Beghal, 52 ans, est dans le viseur des autorités françaises depuis le milieu des années 1990. Il a été déclaré expulsable en 2007, deux ans après avoir été condamné à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste.
Il termine de purger une seconde peine de 10 ans de prison pour un projet d’évasion en 2010 de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA) condamné à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en 1995 à Paris.
« Nous travaillons avec les Algériens pour qu’ils accueillent Beghal qui n’a plus la nationalité française », mais « si l’Algérie n’en veut pas, il sera assigné à résidence », a indiqué la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Selon elle, les choses peuvent « tout à fait se résoudre » d’ici à sa sortie du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin.
Djamel Beghal lui-même est favorable à cette option. « Il y a 10 ans, nous avions bloqué son expulsion vers l’Algérie en raison du risque de torture encouru. Le climat lui apparaît désormais plus apaisé », a expliqué à l’AFP son avocat Bérenger Tourné.