Ayant fait l’objet d’un blocage sous l’ère Bouteflika, l’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital vient de connaître une relance effective à Bejaia.
Une relance venue suite à l’accord donné récemment par le chef de l’Etat qui a affiché, lors de la rencontre gouvernement-walis, sa volonté de débloquer des grands projets d’investissement et à relancer le secteur de l’industrie nationale.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la visite du wali, Kamel Eddine Kerbouche, effectuée dans la journée de dimanche 9 octobre 2022 sur le site de l’usine de trituration des graines oléagineuses du groupe privé Cevital, implanté au niveau du port de Béjaïa, selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Bejaia.
Sur place, le wali s’est intéressé à la poursuite des travaux de réalisation de cette infrastructure industrielle, précise la même source.
« La future usine disposera d’une importante capacité de production, pouvant satisfaire les besoins du marché national en matière des huiles de table. L’usine produira également les matières premières nécessaires pour la production des huiles de table et mettra un terme aux importations de ces matières », précise le communiqué de presse de la wilaya de Béjaïa qui estime « à 80%. le taux d’avancement des travaux de réalisation de cette infrastructure industrielle ».
Outre son impact pour l’économie nationale et celle de la wilaya de Bejaia, ce projet permettra « la création de pas moins de 250 postes d’emplois directs, en plus d’autres postes d’emplois indirects, notamment au niveau du secteur de l’agriculture », lit-on dans le communiqué des mêmes services de la wilaya.
Mine de zinc d’Amizour
Une réunion de coordination composée de différents directeurs de l’exécutif de wilaya a été tenue, dimanche, pour le suivi du projet d’exploitation de zinc et de plomb situé entre les communes d’Amizour et Tala Hamza.
S’agissant de l’impact du projet sur l’environnement, des assurances ont été données par le directeur du secteur. En effet, l’annonce de la relance de ce projet d’exploitation de ce gisement a suscité des inquiétudes quant aux risques de pollution que cela entrerait sur le milieu naturel.
« Il est, en effet, prévu le traitement de moins de 2 millions de tonnes de minerai par an et une production d’au moins de 200 000 tonnes combinées de concentrés de zinc et plomb. L’alimentation en eau pour le fonctionnement de l’usine de traitement se fera par puits de forage. Le transport des concentrés de zinc et plomb vers le port de Béjaïa se fera par camions alors que le calendrier actuel prévoit d’obtenir le permis d’exploitation et l’acquisition des terrains au courant de l’année 2021. Au final, la construction des installations et infrastructures serait complétée en 2023 pour un début de production de concentré de zinc fin 2023. Il est également prévu de déplacer 62 familles locales avant de commencer les travaux de construction », rapporte le quotidien El Watan dans son édition du 28 février 2021.
« De plus, de telles activités minières posent de sérieux risques sur l’environnement et la santé publique vu la forte densité de population dans la région et son attachement millénaire à ses valeureuses terres exclusivement agricoles, sans oublier la proximité de la ville historique de Béjaïa qui n’est qu’à une poignée de kilomètres à vol d’oiseau », poursuit le journal.
S.N. I.