Samedi 5 janvier 2019
L’échec de la réforme scolaire et la preuve par les chiffres !
Les résultats du premier trimestre de l’année scolaire 2018-2019, tous cycles confondus, font état d’une catastrophe qui dénote l’échec de la réforme engagée par la ministre de l’éducation sous l’appellation « programmes de deuxième génération ».
Les statistiques avancées par les directions de l’éducation à l’échelle nationale démontrent une forme de rabais du niveau dans les matières phares telles les mathématiques, les langues, à fortiori dans les filières scientifiques qui sont les plus touchées.
Or, les matières dites à parcoeurismes, les élèves accusent une légère amélioration. Les causes de cet amer diagnostic, selon Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, sont dues aux faibles coefficients attribués aux matières essentielles, chose qui accule les élèves à apprendre pour compenser leur manque dans les matières qui exigent beaucoup plus de compréhension et d’intelligence.
En sus du problème des programmes qui sont au-delà de la capacité d’assimilation des enfants vu, à la fois, le manque de moyens didactiques et l’aspect nouveau de la méthodologie qui nécessite beaucoup de formation surtout pour les enseignants fraîchement nommés sans aucune préparation pédagogique.
La légèreté avec laquelle se fait le recrutement des enseignants constitue l’une des causes de cette panne du système éducatif algérien.
Les sortants des universités, en plus de leur niveau qui laisse à désirer, réclament un recyclage fondamentalement renouvelé pour pouvoir être au diapason des programmes de deuxième génération qui exigent beaucoup d’aptitude énormément de suivi.
Le premier responsable du Satef, en l’occurrence Boualem Ammoura, annonce que les résultats du premier trimestre sont relativement médiocres eu égard au rang alloué aux matières de mémorisation à l’instar de l’éducation islamique et de la langue arabe dont le coefficient est de 5.
Or, la logique impose une autre donnée si on veut d’une école performante, les modules d’éveils et de réflexion doivent avoir leur part de sollicitude.
Au collège, il est inadmissible d’octroyer beaucoup plus de valeur aux modules secondaires au détriment des matières essentielles.
L’autre raison qui a généré cette forme chaos est la question du volume horaire. Les sciences naturelles, la physique et les mathématiques en qualité de matières capitales n’ont pas leur quote-part en matière d’horaire c’est-à-dire les concepteurs des programmes scolaires n’ont pas pris en considération l’aspect important de ces matières pourtant considérées dans tous les pays du monde comme étant incitatrices d’intelligence, formatrices de génies.
Les chiffres avancés par la ministre incitent à plus de réflexion, à beaucoup de courage pour entamer une vraie réforme qui sauvera l’école algérienne de la médiocrité.