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L’école entre les calculs syndicaux et les erreurs de la tutelle !

REGARD

L’école entre les calculs syndicaux et les erreurs de la tutelle !

L’effervescence sociale ne cesse de prendre forme suite à la décision du ministère de l’éducation de recourir aux séances de soutien scolaire qui se feront les journées de samedi et de mardi après midi et ce pour remédier aux rabais de niveau remarqué chez nos chérubins.

L’initiative est conçue par les syndicats comme étant une provocation de plus. Un des syndicalistes m’a informé qu’une telle décision va mettre le feu aux poudres c’est-à-dire la situation va s’aggraver si le ministère de la tutelle ne reviendra pas sur sa décision.

A vrai dire, le faible niveau scolaire des élèves algérien n’est pas la conséquence du volume horaire ni des enseignants en tant qu’acteurs principaux dans l’action didactique, c’est un ensemble de facteurs mis en place par les concepteurs des programmes d’abord puis il y a l’idéologie imposée depuis la fin de l’enseignement général adoptée après l’indépendance, qui a généré en les élèves algériens cette mollesse intellectuelle, cette répugnance pour la lecture, ce grave abrutissement qui émaille les masses universitaires, tout ça a contribué à façonner cet état de faillite éducative, ce recul dans les résultats, le diagnostic fait par le ministère révèle gravement des lacunes en maîtrise de langue et en habileté en maths, l’élève algérien est en panne d’adresse syntaxique et de talent sémantique, ce qui remet le système éducatif algérien en cause.

Le manque voire l’absence de formation des nouveaux enseignants sortants des universités figure parmi les causes de la panne de l’école algérienne.

La fermeture des ITE par l’Etat démontre bien le manque d’intérêt de la tutelle à l’égard de la qualité de l’enseignement. L’urgence d’une refonte de tout le système est la seule sortie salvatrice pour le pays, il faut que les décideurs sachent que les réformes engagées par les ministres depuis les années 80 ne sont en fait qu’une forme de continuité dans le chaos.

Le volume horaire consacré à la langue arabe doit être revu à la baisse, en permettant aux autres langues de se développer pour être au diapason des nations qui nous ont dépassées dans le tout les domaines.

Pour ce faire, une volonté politique est nécessaire, la faillite de l’enseignement algérien n’arrange personne ni les dirigeants censés être garant de la bonne instruction du peuple ni le peuple qui consomme en toute niaiserie les erreurs monumentales des concepteurs des programmes.

Auteur
Rachid Chekri

 




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