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Législatives en France : la Nupes en force, l’extrême droite menaçante

Législatives

Les Français étaient à nouveau appelés aux urnes pour le second tour des élections législatives ce dimanche 19 juin 2022. Avec 90 députés, le RN Marine Le Pen réalise un hold up électoral. La Nupes  est la 2e force politique du pays.

La coalition macroniste Ensemble! a largement perdu la majorité absolue de 289 sièges à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des législatives dimanche, face à l’alliance de la gauche unie Nupes qui devient la principale force d’opposition et à une très forte percée du Rassemblement national, selon les premières estimations des sondeurs.

Symbole de la claque reçue, le camp présidentiel a d’ores et déjà perdu ses chefs de file à l’Assemblée et deux intimes d’Emmanuel Macron. Le président de l’Assemblée Richard Ferrand a été battu dans son fief du Finistère, et le patron des députés LREM Christophe Castaner dans les Alpes-de-Haute-Provence. Deux ministres au moins, Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ont également mordu la poussière et devront quitter le gouvernement.

Percée de l’extrême droite

En 2017, Emmanuel Macron avait promis de redonner à la pratique politique toute sa noblesse. En 2022, son échec et ses pratiques ont fait du Rassemblement national la 3e force politique du pays.

Le Rassemblement national réalise en effet une percée historique lors de ce second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. Avec 90 députés élus, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires, le RN pourra donc former un groupe politique à l’Assemblée nationale.

Un résultat historique pour l’extrême droite, qui fait mieux que son meilleur score réalisé lors du second tour du 16 mars 1986. A l’époque, le parti de Jean-Marie Le Pen avait obtenu, pour la première fois, 35 députés, grâce au mode de scrutin à la proportionnelle à un seul tour. La formation politique de la finaliste de la présidentielle 2022, qualifiée le 12 juin dans 208 circonscriptions avec 18,68% des voix, réalise donc sa meilleure performance pour des élections législatives, et améliore très largement son score par rapport à 2017 où seulement huit élus avaient pu entrer au Palais-Bourbon.

La Nupes est devenue la première force politique d’opposition à l’Assemblée nationale, au soir du second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. Les différents partis de la coalition de gauche ont obtenu 141 sièges de députés pour la prochaine mandature, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires. La France insoumise et ses alliés avaient qualifié 388 candidats pour le second tour, avec 25,78% des voix le 12 juin.

Dans le détail, La France insoumise obtient 79 sièges, Europe Ecologie-Les Verts 25 sièges, le Parti socialiste 25 sièges et enfin le Parti communiste, 12 sièges. Les écologistes retrouvent donc un groupe parlementaire cinq ans après l’avoir perdu.

En 2017, La France insoumise, Europe Ecologie-Les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste français étaient partis en ordre dispersé aux élections législatives, qui avaient vu la vague macroniste déferler sur l’Assemblée nationale. LFI avait obtenu 17 sièges au Palais-Bourbon, contre 28 pour le PS, 15 pour le PCF et aucun pour EELV.

Des groupes parlementaires distincts ?

Après avoir fait campagne de manière unie, les différents partis de cette alliance vont désormais siéger de manière autonome à l’Assemblée nationale. La Nupes est un « accord électoral » destiné à durer, mais chaque formation politique aura « son groupe », avait assuré Jean-Luc Mélenchon début mai, « sinon ça ne peut pas marcher ».

Chacun des partis aura donc un groupe parlementaire, sauf les communistes, qui disposaient d’une cinquantaine de candidats dans le cadre de cette coalition bâtie au lendemain de l’élection présidentielle. Tous les députés seront dans l’opposition au gouvernement d’Elisabeth Borne, qui n’a pas réussi à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. L’exécutif pourrait donc être obligé de s’appuyer sur les voix des députés Les Républicains pour faire voter ses lois. Avec Agences

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