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Législatives : quand le taux de participation prend l’ascenseur

COMMENTAIRE

Législatives : quand le taux de participation prend l’ascenseur

En analysant le taux de participation communiqué par l’Autorité indépendante des élections en Algérie (ANIE) , on constate qu’à 16h00 le taux de participation annoncé est de 14,47%. Par conséquent, on évalue un taux moyen par heure entre 08h00 et 16h00 de 1,81%.

Dans la soirée, l’ANIE a déclaré que la participation nationale du scrutin est de 30,20%. On en déduit le taux par heure de 16h00 à 20h00 de 3,93%.

C’est évidemment impossible ni à croire ni à enregistrer un tel taux moyen de participation par heure, qui a plus que doublé. En comparant aux législatives en date du 04 mai 2017 et au référendum du 1er novembre 2020, l’évaluation du taux de participation entre 16h00 à 20h00 est en moyenne 7%. Mais ces dernières législatives atteint un seuil aberrant presque de 16%.

C’est-à-dire, près de 4 millions sont enregistrés comme votant à partir de 16h00 avant la fermeture au plus tard 20h00. Où sont donc les images de l’Entv, d’Ennahar TV, Echourouk TV ? Rien n’a été montré comme afflux extraordinaire des inscrits.

Cela ne peut s’expliquer que par une tricherie incohérente et un bourrage indécent de la neuvième législature de l’Assemblée populaire nationale. Le bidouillage aurait été peut-être audible en annonçant un taux trafiqué autour de 22% comparativement aux élections précédentes.

D’ailleurs, le site d’information en ligne Algériepart, dans la publication en date du 14 juin 2021 a mentionné qu’un nouveau taux serait communiqué et revu certainement à la baisse. Il s’agit d’un taux de 25,07 % qui serait considéré par l’ANIE comme le taux de participation national définitif, après avoir annoncé une première fois un taux national de 30,20 % repris comme résultat de ce scrutin.

Il y a lieu de souligner d’après la chaîne France 24 qui donnait l’information en duplex depuis Alger, en date du 12 juin 2021, citant la source d’information : le président de l’Autorité indépendante des élections (ANIE) qu’il y a eu 3,4 millions d’électeurs. S

i on rapporte ce chiffre à 23 millions constituant le corps électoral algérien, on en déduit le taux de participation officiel qui ne devrait pas dépasser 15%. Brandir la moyenne des taux 30,20% n’a aucun sens. C’est une manipulation très grave.

Quel que soit le bricolage pervers de ces élections, les décideurs doivent admettre comme seule vérité que le Peuple a exprimé un boycott record et massif, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays (moins de de 5% de taux de participation). Les images de la diaspora désertant les bureaux de vote et les consulats sont plus que parlantes. Sur le territoire national, la Kabylie a clairement imposé zéro vote.

Le reste du territoire national a également rejeté massivement ce scrutin comme l’attestent des vidéos (Guelma, Ouargla,…) fêtant le boycott pour la première fois de l’histoire des élections en Algérie.

La sentence est sans appel. Le point non-retour est bien atteint. C’est un signe de rupture totale rejetant définitivement le pouvoir illégitime.

Auteur
Hakim Allouche

 




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