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« L’Egypte accepte tacitement la décision de Trump sur Jérusalem »

« Le New York Times » lâche une bombe

« L’Egypte accepte tacitement la décision de Trump sur Jérusalem »

Le New-York Times lâche une véritable bombe qui va faire sûrement des remous en Égypte et dans le monde dit arabe.

Alors que le président Trump a décidé le mois dernier de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, un officier des services de renseignement égyptien a discrètement passé des appels téléphoniques aux présentateurs  de plusieurs talk-shows influents en Egypte, leur ordonnant de faire accepter la décision de Trump aux téléspéctateurs Égyptiens.

« Comme tous nos frères arabes », l’Egypte dénoncerait la décision en public, a déclaré l’officier, le capitaine Ashraf al-Kholi, aux journalistes égyptiens.

« Mais les conflits avec Israël n’est pas dans l’intérêt national de l’Egypte », a expliqué le capitaine Kholi. Il a signifié aux journalistes  » qu’au lieu de condamner la décision, ils devraient persuader leurs téléspectateurs de l’accepter. Les Palestiniens, a-t-il suggéré, devraient se contenter de la triste ville de Cisjordanie qui abrite actuellement l’Autorité palestinienne, Ramallah », pouvait-on lire dans l’article du New-York Times, paru hier, le 6 janvier.

« En quoi Jérusalem est-elle différente de Ramallah, vraiment ? » aurait demandé à plusieurs reprises le capitaine El-Kholi dans quatre enregistrements audio de ses appels téléphoniques obtenus par le New York Times et transmis par un opposant d’El Sissi.

Pendant des décennies, de puissants États arabes comme l’Égypte et l’Arabie saoudite ont publiquement critiqué le traitement réservé par Israël aux Palestiniens, tout en acceptant en privé l’occupation par Israël de territoires que les Palestiniens revendiquent comme leur patrie, explique le rédacteur de l’article.

Les médias d’Etat égyptiens ont rapporté pourtant que le président Abdel Fattah el-Sisi avait personnellement protesté auprès de M. Trump. Les dirigeants religieux égyptiens proches du gouvernement ont refusé de rencontrer le vice-président Mike Pence, et l’Egypte a soumis une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un renversement de la décision de M. Trump.

Le roi Salman d’Arabie saoudite, sans doute l’État arabe le plus influent, a également publiquement dénoncé la décision de M. Trump.

En même temps, cependant, le royaume avait déjà discrètement signalé son acquiescement ou même son approbation tacite de la revendication israélienne à Jérusalem. Quelques jours avant l’annonce de M. Trump, le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, a demandé en privé au président palestinien Mahmoud Abbas d’accepter une vision radicalement réduite de l’Etat sans capitale à Jérusalem-Est, selon des responsables palestiniens, arabes et européens. entendu la version des événements de M. Abbas.

Retranscription d’un des enregistrements :

Capitaine Kholi au présentateur M. Hassaneen. « Si vous passez à la télévision ou parlez lors d’une interview, je vous dis quelle est la position de l’appareil de sécurité nationale égyptien et ce qu’il y a à gagner à annoncer Jérusalem comme capitale d’Israël, d’accord ? »

– « Donnez-moi vos ordres, monsieur », répond M. Hassaneen, « je suis à vos ordres. »

– « Comme tous nos frères arabes, nous dénonçons cette affaire …Mais après, cela deviendra une réalité. Les Palestiniens ne peuvent pas résister et nous ne voulons pas aller à la guerre. Nous en avons assez dans notre assiette comme vous le savez. », explique Kholi

Le point qui est dangereux pour nous est la question de l’intifada », poursuit le capitaine Kholi. « Une intifada ne servirait pas les intérêts de la sécurité nationale égyptienne parce qu’une intifada ressusciterait les islamistes et le Hamas. Le Hamas renaîtrait à nouveau. »

« Et au final, Jérusalem ne sera pas très différente de Ramallah. Ce qui importe, c’est de mettre fin aux souffrances du peuple palestinien », conclut Kholi. « Les concessions sont un must et si nous arrivons à une concession où Jérusalem sera  … où Ramallah sera la capitale de la Palestine pour mettre fin à la guerre et ainsi que personne d’autre ne meurt, alors nous irons pour cette solution. »

Auteur
B. Karima

 




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