19 avril 2024
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L’Émir, descends de ton poney et quitte la montagne d’Oran, ma ville !

Oran
Oran

Et c’est reparti pour une nouvelle manifestation nationaliste qui ne veut pas être enterrée, celle du FLN et de l’armée, pourtant mourants.

Une statue de l’émir Abdelkader va être érigée sur le mont surplombant Oran. Une posture de domination de la ville, conforme à ceux qui veulent nous écrire et nous imposer leur lecture de l’histoire à coup de propagande et de menaces.

Ce n’est pas nouveau que cette fièvre de l’autocratie militaire et, adolescents, nous nous souvenons de la crise de rire lors du placement de la fameuse statue de l’émir à Alger, montant un cheval de la dimension d’un poney, son derrière en direction de l’entrée du siège national du FLN.

Ces énergumènes ne s’en étaient même pas rendu compte. Mais le peuple algérien avait besoin de se distraire, à cette époque où les oreilles étaient aussi puissantes que la terreur. Pour cet épisode, c’était bien la première fois où l’émir nous avait apporté un peu de bonheur.

Bien entendu qu’il ne s’agit pas de ma part d’une dérision gratuite mais d’un refus de toute figure historique qu’on veut nous vendre comme père fondateur du pays, comme on a voulu m’imposer une religion.

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Mon principe est ferme et constant, toute figure historique représentant la nation, choisie et imposée par un régime militaire, je n’en veux pas, que le personnage soit légitime ou non à l’honneur du symbole.

Le régime militaire et son sinistre parti unique nous avait habitués, dès l’âge de notre petite enfance, à nous dire ce qu’est notre Algérie et qui sont ses héros que l’on doit vénérer.

Il ne nous les a pas seulement choisis et imposés, il en a interdit toute critique. Qui eut osé le faire avec la police politique de ce pays militarisé jusqu’au fond de nos discutions, nos pensées et notre conscience.

L’émir Abdelkader, comme personnage fondateur de la nation, je n’en veux pas. Et il n’est pas né celui qui m’obligera à accepter ce choix. Ce régime militaire a voulu m’imposer jusqu’à ma personnalité et mes choix, il a perdu son temps autant qu’il m’a épuisé.

Aujourd’hui encore, sur le Quotidien d’Oran, une pleine page d’un historien dont le discours aurait pu être celui du colonel Boumediene et ses élucubrations nationalistes.

Oran est ma ville d’enfance et d’adolescence, ce personnage imposé n’est pas de ceux devant lesquels je me prosterne, encore faut-il que je me prosterne devant un être humain, moi qui ait refusé de me prosterner devant le Grand invisible dans les cieux.

Il est le choix du régime militaire, il n’est donc pas le mien, c’est aussi simple et automatique que cela.

Un personnage, monté belliqueusement sur un cheval, sabre à la main, c’était effectivement la posture qui ne pouvait que plaire à cette armée coloniale qui nous terrorise, nous incarcère et nous pille, depuis 1962.

L’Émir, descends de ton poney et ne pose plus les pieds sur cette magnifique montagne qui surplombe la ville d’Oran, ma ville !

Boumédiene Sid Lakhdar

11 Commentaires

  1. la décision d installer cette statue de l Emir est prématurée , la révolte Algérienne de l époque de l Emir avait échouée , perdue la bataille vis a vis du colonialisme Francais , mais la révolution de 1954 a gagné la bataille et fait sortir le colonialisme Francais . c est parmis les Héros de 1954 que les historiens doivent décider QUI IRRIGER sut le Mont d Oran .

  2. Je cite à propos de l’émir AEK « mais s’il fallait encore se convaincre de l’amitié que l’Émir portait à la France, sa correspondance avec Bismarck suffirait. En 1870, celui-ci lui propose une alliance afin de prendre sa revanche sur ses anciens ennemis. La réponse de l’Émir vaut le détour :

    « Excellence,
    Celui à qui vous avez adressé l’offre de marcher contre la très glorieuse et très généreuse France et de vous prêter le concours de sa loyale épée devrait, par mépris et dédain s’abstenir de vous répondre. Que nos chevaux arabes perdent tous leurs crinières avant qu’Abd el Kader ben Mahi ed-Din accepte de manquer à la reconnaissance qu’il a pour le très puissant empereur Napoléon III (que Dieu le protège). Que votre arrogante et injuste nation soit ensevelie dans la poussière et que les armes de l’Armée française soient rougies du sang des Prussiens (que leur orgueil soit puni !) »
    Sans commentaire.

  3. The best service that France could have offered DZ is to have turned Emir AEK into its Sultan.
    I think this would have made both countries very successful in all sectors. Pity for the loss of time.

  4. En France, pour services rendus, ils lui ont offert la loge maconnique 1176. En Algerie ils continuent le travail de la France sans que les endormis se rendent compte. Question pour 1 Doro: Pourquoi les archives coloniales sont devenues secret d’etat ? Mais vous verrez bengrina et les bengnina en faire la « demande » parce qu’ils sont les plus grands « nationalistes » du monde comme par exemple saidani qui vit au Maroc, le magot dans les banques. Lisez l’histoire pour connaitre le vrai emir, mais ils preferent ruminer le mensonge en buvant l’eau de la fontaine des mensonges. La liste des mensonges depuis 2019 a battu des records jamais atteinds.

    • J’ajouterai qu’entre eux ils se comprennent si bien meme dans leurs simulations de « brouilles » artificielles pour que le someil soit le plus profond possible. Pour brouiller encore les pistes, c’est plus facile de taper et de complexer le kabyle pour jouer au voleur qui crie « au voleur » dans les expressions anciennes des « hizb franca » ou nouvelles des « MAK » et compagnie. Le kabyle et l’algerien en general doit etre capable de se DECOMPLEXER devant ces vrais tartuffes de l’histoire ! Qu’ils nous expliquent d’abord ce que veut dire GHAZ BATEL avant de parler quoi que ce soit. En attendant ils peuvent accuser qui ils veulent de makhzen, de tel aviv et du MAK car ils percent leur temps.

  5. Il ne faut pas blâmer Abdelkader lui-même pour cette statue. Il n’y est pour rien. Ce n’est pas comme s’il avait laissé des instructions à la postérité algérienne demandant qu’on lui érige une statue, que ce soit à Oran ou à Âarriwa. C’était un homme, il a fait ce qu’il croyait devoir faire, il est mort, et puis c’est tout. Ce sont ceux qui veulent en faire quelque chose qu’il n’était pas aujourd’hui qui sont à blâmer.

    • Le blame est sur ceux qui l’utilsent pour leurs propres fins. Le blame est sur ceux qui ne connaissent pas son histoire. Le blame est sur les illegitimes qui utilisent n’importe quel moyen pour se valoriser.

    • Azul a kichi

      J’ai dû me retenir de mettre mon grain de celles parce que dès qu’il s’agit de celui qui porte un homonyme qui me ravive des traumatismes de jeunesse ma mikhrayeuse a tendance à s’enrayer.

      Concernant la statue en hommage au Grand Emir Abdelkader je trouve que l’ingratitude et l’irrévérence de l’Enseignant de mes kouyes à son égard est irrespectueuse à plus d’un égard.

      Car non seulement il fallait ,enfin, lui ériger cette statue, à Oran , mais en faire autant dans toutes les grandes villes du piyé.

      Au lieu de profiter de l’occasion et d’en faire un lieu de pèlerinage , Monsieur l’Enseignant sape les bonnes idées.

      La seule chose que je regrette c’est qu’elle ne soit pas en Or. Sinon entièrement, au moins les kouyes de son poney, pour faire mugir de jalousie , ses détracteurs. J’ai aussi une autre idée pour récupérer des dons avec l’anatomie du poney , mais ma pudeur m’interdit de vous la dire.

    • Mais, c’est cela que de vouloir ériger un piédestal à un personnage « héroïque » et non moins « historique » @ Kichi. Le régime, voudrait dézinguer l’émir qu’il ne s’y prendrait pas autrema!

  6. Azul a kichi

    J’ai dû me retenir de mettre mon grain de celles parce que dès qu’il s’agit de celui qui porte un homonyme qui me ravive des traumatismes de jeunesse ma mikhrayeuse a tendance à s’enrayer.

    Concernant la statue en hommage au Grand Emir Abdelkader je trouve que l’ingratitude et l’irrévérence de l’Enseignant de mes kouyes à son égard est irrespectueuse à plus d’un égard.

    Car non seulement il fallait ,enfin, lui ériger cette statue, à Oran , mais en faire autant dans toutes les grandes villes du piyé.

    Au lieu de profiter de l’occasion et d’en faire un lieu de pèlerinage , Monsieur l’Enseignant sape les bonnes idées.

    La seule chose que je regrette c’est qu’elle ne soit pas en Or. Sinon entièrement, au moins les kouyes de son poney, pour faire mugir de jalousie , ses détracteurs. J’ai aussi une autre idée pour récupérer des dons avec l’anatomie du poney , mais ma pudeur m’interdit de vous la dire.

  7. Azul fellawen, Dda hend et Urfane. Personnellement, je ne crois pas aux héros, du moins pas à une échelle régionale ou nationale. J’ai bien connu plusieurs hommes et femmes dans ma vie que je considère comme des héros, mais aucun qui soit impliqué dans la politique ou qui soit connu à plus de dix ou quinze kilomètres à la ronde. Si on m’avait demandé mon avis sur le choix d’une statue, j’aurais répondu: « Pourquoi Abdelkader? Pourquoi pas un autre, mais alors qui? Jusqu’à quand remonter dans l’histoire pour dégoter un personnage qui soit accepté par tous les algériens ou au moins tous les oranais comme leur héros? Et puis, tout d’abord, pourquoi avons-nous besoin d’une statue? Laissez donc tomber. Nous n’avons que foutre d’une statue. »

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