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Les 2 journalistes sont placés en détention pour des « faits de droit commun », justifie Zeghmati

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Les 2 journalistes sont placés en détention pour des « faits de droit commun », justifie Zeghmati

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a indiqué mardi à Alger que les deux journalistes qui se trouvent actuellement en détention préventive, sont poursuivis pour des « faits de droit commun ».

Pourtant par exemple Mustapha Bendjema, rédacteur en chef du quotidien régional d’Annaba “Le Provincial” est poursuivi en justice par deux chambres d’accusation du tribunal de cette ville pour « atteinte à la sûreté de l’Etat en vertu de l’article 96 du code pénal ». Mais les deux journalistes dont parle le ministre de la Justice ce sont Sofiane Merakchi et Belkacem Djir. Ils croupissent en détention provisoire depuis plus de six mois à la prison d’El Harrach. 

Intervenant à l’occasion d’une rencontre organisée par le ministère de la Communication avec les syndicats et les organisations de la presse nationale, M. Zeghmati qui a été interpellé par des journalistes sur l’incarcération de deux de leurs collègues, a précisé que « les deux journalistes en question sont poursuivis pour des faits de Droit commun conformément aux dispositions du Code pénal et non de la Loi sur l’information ».

« La loi algérienne sur l’information ne permet pas de poursuivre les journalistes en justice et de prononcer des peines privatives de liberté à leur encontre pour ce qui est appelé le délit de presse », a encore souligné le ministre de la Justice.

Il a expliqué qu’il y a « le délit de presse qui ne peut être réprimé par une peine privative de liberté et il y a l’infraction de droit commun qui doit être traité selon le Code pénal », soulignant en outre que ces journalistes sont également des citoyens et soumis au Code pénal.

Concernant la situation socioprofessionnelle des journalistes du groupe médiatique Wakt El Jazair appartenant à l’homme d’affaires Ali Haddad, actuellement incarcéré, le ministre a précisé que « cette situation n’est pas due à une mauvaise volonté de l’administrateur désigné par le Juge d’instruction ».

« Quand ce dossier a été transmis à la justice, la situation des entreprises en question étaient catastrophique car ce sont des entreprises qui étaient au bord de la faillite.

Toutefois, je vous promets de transmettre vos préoccupations au juge instructeur chargé du dossier pour trouver une solution à ce problème dans les plus brefs délais », a-t-il rassuré.

Les personnels du Groupe Wakt El Jazair n’ont pas perçu de salaires depuis huit mois, selon le représentant de la section syndical de Dzair TV.

Auteur
La rédaction/APS

 




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