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Les activistes algériens traqués pour leurs passeports

Passeport

Les interpellations, les condamnations à la prison, le harcèlement judiciaire des activistes du Hirak/Tanekra ne suffisent plus pour le régime. Il vient d’actionner un énième levier de répression : le retrait des passeport.

L’Algérie est devenue une vaste prison depuis l’arrivée de Tebboune-Chanegriha au pouvoir. Le retrait des passeport est la dernière trouvaille des autorités pour punir les citoyens. Et les empêcher de voyager.

Au rythme où va la cadence des convocations de la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI) près de la police judiciaire de la sûreté de Béjaïa pour sommer des militants, des hirakistes, des activistes et des citoyens, à remettre leurs passeports, et pour leur signifier l’interdiction de quitter le territoire national, toute la population de Béjaïa finira par passer et sera assigné à résidence, écrit le comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD).

Il ne passera pas un jour qu’un nombre de citoyens est invité à se présenter auprès de cette brigade et d’être munis de leurs passeports.

Même pendant les jours fériés. C’est machine répressive travaille à plein temps.

Le jour de Yennayer, 12 janvier 2023, Houcine Boumedjane, le responsable du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme, était destinataire d’une convocation de la BRI l’invitant à se présenter à ses locaux et d’être muni de son passeport et de sa pièce d’identité.

La veille, Abdeslam Salim Bounatero, Yazid Mebarki et Nadir Temine étaient également destinataires de la même convocation. L’universitaire Sbaïhi Hakima a été, elle aussi, convoquée par la police pour remettre son passeport.

Plusieurs d’autres citoyens et militants, dont l’ex-détenu d’opinion, le journaliste Merzouk Touati, et Riad Boukrara, ont été convoqués et leurs passeports confisqués, conclut le communiqué du CNLD.

Noureddine Ben Daoud a été arrêté le 09 janvier 2023, et maintenu en garde à vue au centre de sûreté de la daïra de Remchi, wilaya de Tlemcen, en attendant de le présenter devant le procureur près du tribunal de Remchi.

Ali Nejaa a été condamné par la cour de Bouira à 06 mois de prison ferme et à 50 000 dinars d’amende.

Pendant ce temps, plus de 250 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Des centaines de citoyens sont sous le coup de poursuites judiciaires. Un climat de suspicion et de terreur est imposé sur le pays.

L.M.

 

 

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