Mardi 29 octobre 2019
Les Algériens donnent rendez-vous au pouvoir le 1er novembre
Ce mardi 29 octobre a vu une puissante mobilisation populaire contre le système incarné par Gaïd Salah, Bensalah, Bedoui et les reliques du clan Bouteflika qui cautionnent la mascarade présidentielle du 12 décembre.
La mobilisation n’a pas dérogé à la loi d’airain qu’impose depuis le 22 février le peuple. Les Algériens sont sortis massivement ce 36e mardi pour exiger le départ du pouvoir actuel, la libération des détenus d’opinion, le report de la présidentielle et l’ouverture d’une période de transition sérieuse.
Dans les quatre coins du pays, la même détermination est affichée par les étudiants et les citoyens venus manifester avec eux pour leur éviter la même répression féroce qu’ils ont subi il y a trois semaines.
Le pouvoir est acculé de toute part. Les arrestations et les candidatures alibi constituées essentiellement des anciens affidés du clan pouvoir n’ont convaincu personne. Bien au contraire. La présence de deux anciens premiers ministres et de deux ministres de Bouteflika a finir par discrédité cette présidentielle qui s’apparente à une grosse machine de fraude électorale.
Avec la grève illimitée lancée par les magistrats, ce sont les enseignants qui pourraient eux aussi entrer en grève pour signifier leur fusion avec le mouvement de dissidence populaire qui ferraille avec le pouvoir depuis bientôt neuf mois.
A la veille de la très symbolique 1er novembre, l’Algérie retient son souffle. Tout le pays vit dans l’attente de ce grand jour où la mobilisation pourrait être des plus impressionnantes.
Les réseaux sociaux bruissent de messages prometteurs pour ce vendredi 1er novembre. Le pouvoir et ses relais médiatiques semblent complètement débordés par la vitalité de cette génération d’Algériens 2.0 qui ne veulent pas lâcher la révolution jusquà la victoire totale.
Jusqu’à maintenant le pouvoir observe avec un mépris souverain ces marches populaires. Rien dans ses pratiques n’a changé. Les libertés prises avec la constitution, le refus de tout compromis de sortie de crise ont fini par prendre conscience au peuple que les tenants du pouvoir n’ont aucune volonté d’emprunter une voie de sortie de crise. Le restera-t-il longtemps encore ? Résistera-t-il à la pression populaire ou poussera-t-il au pourrissement pour sortir les grands moyens ?