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« Les caractères latins ont accompagné le développement de tamazight »

Le réseau « Awal » des Chaouis

« Les caractères latins ont accompagné le développement de tamazight »

Des manifestants chaouis à Batna.

Les écrivains chercheurs chaouis mettent les pieds dans le plat. C’est à travers le réseau « Awal » qui réunit écrivains et chercheurs en tamazight que la réaction est venue sur la question de la transcription de tamazight et la constitution de l’académie berbère.

A ceux qui soutiennent mordicus que les Aurès ont opté pour la transcription en caractère arabe, le réseau Awal précise que « les Auressiens n’ont mandaté personne pour parler en leur nom ». Puis rappelle que «l’utilisation des caractères arabes n’a jamais été évoquée dans notre région ». Il souligne aussi que « la polémique (sur l’utilisation des caractères, Ndlr) a pour objectif d’entraver le développement de tamazight et de faire signer aux Auréssiens leur acte d’isolement des autres régions amazighophones».

Comme au demeurant l’écrasante majorité des chercheurs, il est clair pour le réseau des écrivains chercheurs des Aurès que «les caractères latins ont accompagné le développement de tamazight durant plusieurs décennies et ce, à travers son utilisation dans la production littéraire».

Puis de ravaler ces nouveaux hérauts de l’amazighité à leur véritable condition : « Ces intellectuels arabophones qui se proclament aujourd’hui défenseurs de tamazight n’ont rien fait pour développer cette langue. Aucun d’entre eux n’a pensé à donner à tamazight une stature et à produire ses pensées en tamazight ».

Quant à la constitution de l’académie de langue amazighe, le réseau Awal défend l’idée de décentralisation et estime que nécessaire «la création d’annexes au niveau des universités pour étudier toutes les variantes en se rapprochant de leurs sources ». Puis de décocher une fléchette sur le HCA. « On ne veut pas que le sort de cette nouvelle académie soit comme celui du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA ».

Auteur
Yacine K.

 




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