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Les coulisses géopolitiques du Sahel bousculés

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L’histoire des relations stratégiques entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye est complexe et enrichie par plusieurs facteurs historiques, géographiques, politiques et économiques.

Ces trois pays divergents des frontières communes et ont été soumis à des influences diverses au fil du temps, ce qui a façonné leurs relations de manière oscillante entre les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique subsaharienne. L’influence géographique est un facteur clé dans la dynamique des relations stratégiques entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye. La proximité géographique de ces trois pays a joué un rôle important dans les interactions historiques et contemporaines entre eux.

Voici comment l’influence géographique a façonné ces relations : le partage des frontières entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye a eu un impact significatif sur leurs relations stratégiques et a créé des opportunités ainsi que des défis.

Les zones frontalières ont souvent été le théâtre d’activités commerciales informelles, de marchés transfrontaliers et de mouvements de biens et de services. Les relations économiques bilatérales ont été façonnées par ces interactions, avec des avantages mutuels en termes de commerce et d’échanges. Les relations familiales ont joué un rôle crucial dans les interactions sociales et culturelles entre ces pays. Le commerce informel a joué un rôle significatif dans les interactions économiques et sociales entre ces pays en raison de leur proximité géographique et du partage de frontières.

Le commerce informel désigne les échanges économiques qui ont lieu en dehors des canaux officiels, tels que les marchés et les réseaux commerciaux réglementés. Dans le contexte de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, le commerce informel à plusieurs formes : Les zones frontalières ont souvent été le lieu d’activités commerciales informelles. Les marchés frontaliers ont des commerçants et des acheteurs des trois pays, permettant ainsi des lieux d’échanges où une variété de produits proposés allant des produits alimentaires aux produits artisanaux et aux textiles.

Les relations entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye avec les pays subsahariens ont été référencées par divers facteurs, notamment géopolitiques, économiques et culturels. Ces trois pays du Maghreb ont historiquement eu des interactions avec les pays d’Afrique subsaharienne, bien que ces relations aient été plus ou moins caractérisées à différentes périodes. Voici un aperçu de ces relations : L’Algérie, la Tunisie et la Libye ont cherché à établir des relations économiques et commerciales avec les pays subsahariens. Cela inclut des partenariats dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’investissement et du commerce. Par exemple, l’Algérie a été impliquée dans des projets de développement énergétique et de transport avec des pays comme le Mali et le Niger. Les pays du Maghreb ont souvent été des destinations pour les migrants subsahariens en quête de meilleures opportunités économiques. La Tunisie et la Libye en particulier ont été des points d’entrée pour les migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Cela a créé des complexes dynamiques en matière de migration et de traitement des migrants. Les relations politiques et diplomatiques entre les pays du Maghreb et les pays subsahariens ont été variables. Des accords de coopération bilatéraux ont été conclus dans des domaines tels que la sécurité, le développement et la diplomatie.

Cependant, les priorités politiques changeantes affectent parfois la continuité de ces relations. Les conflits et les troubles dans certains pays d’Afrique subsaharienne ont eu un impact sur les relations avec le Maghreb. Les conflits en Libye et au Sahel ont entraîné un afflux de réfugiés et de migrants, certains cherchant à rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée.

La Tunisie et l’Algérie ont dû faire face à des défis humanitaires et logistiques en accueillant et en gérant ces flux migratoires, ce qui a parfois mis à l’épreuve leurs ressources et leurs infrastructures. Les divergences sur la manière de gérer les conflits en Libye et au Sahel ont parfois conduit à des tensions diplomatiques entre les pays du Maghreb. Les positions différentes sur les acteurs impliqués dans les conflits, les interventions étrangères et les solutions possibles ont créé des désaccords, ce qui a rendu la coordination régionale plus difficile.

L’influence des puissances étrangères dans les relations entre les pays nord-africains (Algérie, Tunisie, Libye) et les pays subsahariens peut avoir un impact significatif sur les dynamiques politiques, économiques et sécuritaires de la région. Ces influences peuvent renforcer ou perturber les relations entre les deux régions en fonction des intérêts et des motivations des puissances étrangères impliquées.

Les Émirats arabes unis (EAU), en tant qu’une des puissances régionales du golfe Persique, ont joué un rôle dans la région nord-africaine et sahélienne, en particulier en ce qui concerne les conflits et les dynamiques sécuritaires. Cependant, il est important de noter que l’impact des Émirats arabes unis peut varier en fonction des différents pays et contextes. Les Émirats arabes unis ont été accusés de soutenir diverses factions et acteurs dans des conflits régionaux en Afrique du Nord et au Sahel. Ce soutien peut être perçu comme une source de division et de polarisation entre les pays de la région, car il peut même certaines parties au détriment d’autres, ce qui contribue à la dégradation des relations interrégionales.

Les Émirats arabes unis ont été impliqués dans des opérations militaires dans certains pays de la région, fournissant des troupes et un soutien militaire à des coalitions internationales. Cette présence militaire peut susciter des préoccupations et des tensions, car elle peut être perçue comme une ingérence étrangère dans les affaires internes des pays concernés.

La participation des Émirats arabes unis à des conflits peut potentiellement aggraver les tensions régionales et contribuer à la dégradation de la stabilité dans la région. Les interventions militaires étrangères, si elles ne sont pas coordonnées avec les acteurs régionaux, peuvent compliquer les efforts de résolution pacifique des conflits.

Le soutien des Émirats arabes unis à certaines factions peut conduire à la polarisation politique et à la fragmentation des gouvernements et des groupes dans la région. Cela peut rendre plus difficile la construction d’un consensus et d’une coopération entre les différents pays et acteurs impliqués.

Dr A. Boumezrag

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