Les parlementaires du RCD ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dénoncer la dernière convocation de l’Assemblée nationale pour entériner le  « projet de loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine et d’un projet de loi modifiant et complétant le code pénal ».

Dans un communiqué rendu public ce mardi, les députés du RCD estiment que « pendant que les gouvernements du monde entier convoquent, en sessions ouvertes, les organes délibérants de leurs nations et, au-delà, aident à mobiliser tous les cadres et les structures pour chercher les moyens d’affronter la pandémie du Covid-19,  Tebboune, la façade civile du pouvoir de fait, est chargé de combler les lacunes de  l’arsenal répressif élaboré et mis en œuvre sous le règne de Bouteflika ».

Les députés rappellent que « pour le pouvoir algérien qui s’est imposé à son peuple, en dehors de toute légitimité et par la seule grâce d’une hiérarchie militaire qui régente le pays, l’urgence est de  peaufiner des artifices juridiques pour permettre à une justice aux ordres de sévir contre les quelques espaces où le citoyen peut s’exprimer ».   

Au passage, les élus RCD observent que « l’appareil de répression du système fonctionne à plein régime pour maintenir les détenus d’opinion dans les prisons et en incarcérer d’autres ».

Les « félicitations du président de fait au corps des magistrats, lors de la dernière  réunion du conseil des ministres » sont qualifiées de cyniques par les députés du RCD. Enfonçant encore le clou, ils ajoutent que ces félicitations « enlèvent tout crédit aux supputations qu’il y aurait des désaccords au sommet sur la conduite à tenir vis-à-vis du mouvement révolutionnaire ».

Enfin, « les parlementaires du RCD exigent le retrait de ces textes et l’ouverture d’un débat général sur la situation du pays ». Les députés du RCD « dénoncent cette politique du pire et mettent en garde contre ses conséquences  pour la recherche d’une sortie pacifique de la crise multidimensionnelle dans laquelle l’exécutif enfonce le pays »

Cette sortie du RCD est la première pour les partis qui siègent à l’APN. En effet, aucune formation politique n’a moufté contre cette procédure.