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Les émeutiers de M’zab devant le tribunal criminel de Tiaret

Justice :

Les émeutiers de M’zab devant le tribunal criminel de Tiaret

14 jeunes manifestants ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à dix-huit mois de prison ferme.  Ils étaient notamment poursuivis pour « atteinte à l’ordre public, incitation à la haine et à la violence, attroupement illégal, attroupement armé, et destruction de biens publics ». Ces graves accusations sont passibles de peine allant jusqu’à 10 ans.

Selon l’avocat Me Dabouz, il est clair que ces deux procès sont politiques par excellence car l’incarcération des détenus du M’zab a pour base une décision politique prise au plus haut du pinacle. « Les services de sécurité et la justice ne se sont même pas souciés de la forme en agissant dans l’illégalité totale », a-t-il déclaré. 

« Pire, les dossiers de tous les détenus étant vides, les services de sécurité sont allés jusqu’à falsifier des documents afin de fabriquer des preuves. La justice, saisie de toutes ces irrégularités de ce procès, est restée muette », rajoute Me Salah Dabouz.

Pour Me Salah Dabouz, il est légitime de se poser la question suivante : « Comment peut-on expliquer que trois accusés reconnus coupables des mêmes faits, ont eu des jugements différents pour chacun. L’un d’eux a passé 15 mois de détention préventive, a été condamné à 3 ans dont 15 mois ferme, un autre détenu a passé 8 mois de détention préventive, a été condamné à 3 ans dont 8 mois ferme, pour nous c’est une ruse pour que les détenus ne demandent pas des dédommagements pour compenser les longs mois de détention injustifiée et cela prouve aussi que le tribunal n’a pas été convaincu des charges retenus contre les accusés ». 

Quant au procureur général, il n’a abordé dans son long plaidoyer, ni les charges ni les preuve, pire encore, le procureur a généralisé les accusations on accusant tous les habitants de la palmeraie d’être derrière le saccage d’un bus, estime Me Dabouz.

Par ailleurs, toutes les requêtes des détenus, aux fins de convoquer des témoins à charge dans cette affaire, sont restées lettre morte !

 

Auteur
Par Khaled Ouragh

 




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