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Les Etats-Unis entendent sanctionner des responsables de l’Autorité palestinienne

Mahmoud Abbas

Mahmoud Abbas

L’annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, provoquant la colère d’Israël et des Etats-Unis qui parlent d’une « récompense » faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l’Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l’ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une « insulte » faite aux victimes de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d’Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, sans les identifier, accusés notamment d' »internationaliser le conflit avec Israël ».

Washington reproche aux deux institutions de « soutenir des actions au sein d’organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs » notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l’exécutif israélien étaient « illégitimes » et « politisées ».
Washington, principal allié d’Israël, accuse aussi l’OLP et l’Autorité palestinienne de « continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l’incitation et la glorification de la violence » dans les livres scolaires, une accusation de longue date.
Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

« Distorsion morale »

« Il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale d’imposer des sanctions et de tenir l’OLP et l’Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix », a indiqué le département d’Etat.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que « l’Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l’incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens ».
Il a également relevé, sur X, que cette mesure « met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l’Autorité palestinienne au terrorisme et à l’incitation à la haine ».

L’Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l’OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L’OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s’est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.
Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l’Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu’aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en œuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s’est montré peu disert sur l’Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.

Les États-Unis ont annoncé, jeudi, l’imposition de sanctions à l’encontre de certains responsables de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors que la reconnaissance d’un État de Palestine gagne du terrain sur la scène internationale.

Cette décision intervient alors que plusieurs pays, dont la France et le Canada, se sont engagés à reconnaître prochainement un État palestinien lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre. Cette démarche a suscité la colère d’Israël et des États-Unis, qui considèrent qu’il s’agit d’une « récompense » accordée au Hamas dans la bande de Gaza.

Lundi et mardi, la France et l’Arabie saoudite ont coprésidé à l’ONU une conférence internationale défendant la solution à deux États, perçue comme la seule voie réaliste vers la paix au Proche-Orient. Washington s’oppose à toute reconnaissance unilatérale de la Palestine et a qualifié la conférence « d’insulte » envers les victimes de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le Département d’État américain a officialisé des sanctions contre des responsables de l’Autorité palestinienne et de l’OLP – dont les identités n’ont pas été révélées – accusés notamment de vouloir « internationaliser le conflit avec Israël ». Les autorités américaines reprochent aux deux institutions leur soutien à des actions menées dans des organisations internationales comme la Cour internationale de justice (CIJ) ou la Cour pénale internationale (CPI), allant à l’encontre de leurs engagements passés.

Les États-Unis avaient auparavant déjà sanctionné quatre magistrates de la CPI en juin, jugeant leurs procédures contre l’exécutif israélien comme « illégitimes » et « politisées ». Par ailleurs, les responsables américains dénoncent le soutien continu de l’OLP et de l’Autorité palestinienne à des actes qualifiés de terroristes, y compris par l’incitation à la violence dans les manuels scolaires.

Les sanctions américaines consistent principalement en un refus de visa visant des membres des deux organisations.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué cette mesure, estimant que l’Autorité palestinienne « doit payer le prix de sa politique qui consiste à verser des indemnités aux auteurs d’attentats et à leurs familles, et à inciter à la haine contre Israël dans les écoles, les mosquées et les médias ». Il a également, sur X, critiqué la « distorsion morale » de certains pays ayant reconnu un État palestinien « virtuel » sans condamner ce qu’il qualifie de soutien au terrorisme de la part de l’Autorité palestinienne.

L’Autorité palestinienne, sous la présidence de Mahmoud Abbas (85 ans) administre la Cisjordanie occupée. L’OLP, fondée en 1964 et longtemps présidée par Yasser Arafat, regroupe la majorité des mouvements politiques palestiniens, à l’exception du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007.

De nombreux États arabes et occidentaux souhaitent voir, après la guerre en cours à Gaza depuis octobre 2023, une Autorité palestinienne renforcée jouer un rôle dans la gouvernance du territoire.

Depuis son retour à la présidence en janvier, Donald Trump a témoigné d’un soutien sans faille à Israël, recevant à plusieurs reprises le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche. En revanche, il est resté discret quant à l’Autorité palestinienne, souvent critiquée pour un manque de réformes et la corruption. L’un de ses premiers décrets avait d’ailleurs levé des sanctions, instaurées par son prédécesseur Joe Biden, contre certains colons israéliens radicaux impliqués dans l’escalade de violence en Cisjordanie.

Rabah Aït Abache/AFP

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