Mercredi 31 mars 2021
Les Européens pourraient se faire vacciner avec le Spoutnik V
Les trois dirigeants russe, allemand et français ont évoqué une possible coopération en matière de vaccin, en fonction de l’état d’avancement de l’examen du vaccin Spoutnik V par l’EMA.
Vladimir Poutine, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont échangé ensemble, mardi 30 mars 2021, sur la coopération sur les vaccins anti-Covid, dont le russe Spoutnik V, sur la situation d’Alexeï Navalny et sur la Libye, ont annoncé l’Élysée et le Kremlin.
Berlin fait pression pour « coopérer » avec Moscou, Paris joue la prudence dans le recours au vaccin russe contre le Covid-19, qui n’a toujours pas été homologué par l’Agence européenne des médicaments. L’affaire divise les Vingt-Sept. Mais l’UE a-t-elle le choix ? Peu sûr.
Lors d’une visioconférence, ils ont évoqué une possible coopération en matière de vaccin, en fonction de l’état d’avancement de l’examen du vaccin Spoutnik V par l’Agence européenne des médicaments, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Pour sa part, le Kremlin a précisé qu’ont été abordées « les possibles livraisons et la production commune » du Spoutnik V dans les pays de l’Union européenne. « Les Russes disent qu’ils pourraient livrer 50 millions de doses de Spoutnik V en Europe d’ici six à huit mois, s’ils peuvent en produire 25 millions sur le sol européen », rapporte un fonctionnaire, à Bruxelles, selon Le Monde.
Angela Merkel et Emmanuel Macron ont également attiré, selon Paris, « l’attention du président Poutine sur la situation de (l’opposant russe) Alexeï Navalny et la nécessité que ses droits soient respectés, conformément à la Convention européenne des droits de l’homme, et que sa santé soit préservée ».
La présidence russe a quant à elle indiqué, sans donner plus de détails, avoir fourni « des éclaircissements sur les circonstances objectives » de l’affaire.
«Dialogue inclusif»
Selon l’Élysée, les dirigeants ont aussi de nouveau demandé que « la Russie s’engage de façon déterminée pour stabiliser le cessez-le-feu en Ukraine » et réclamé un « dialogue inclusif » en Biélorussie. Le Kremlin a, lui, exprimé « sa sérieuse inquiétude face à l’escalade de la confrontation armée provoquée par l’Ukraine », alors que des heurts meurtriers se sont multipliés depuis janvier.
Sur la Libye, les dirigeants français et allemands ont souhaité qu’avec la Russie ils « pèsent de tout leur poids pour favoriser le processus de transition », a indiqué l’Élysée. Ils ont aussi appelé à la poursuite de l’aide transfrontalière à la population syrienne.