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Les factions palestiniennes s’entretuent : que fait Tebboune ?

Factions palestiniennes

Vingt personnes ont été blessées dans les affrontements qui ont repris jeudi soir dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Heloué, dans le sud du Liban, a indiqué vendredi l’Agence nationale d’information (ANI).

Nous croyions que Tebboune avait pacifié les inimitiés interpalestiniennes à Alger, comme il l’avait fanfaronné. C’était le 13 avril 2022 à Alger. Les différentes factions palestiniennes qui participaient à la conférence d’unification des rangs avait signé la déclaration d’Alger, qui mettait fin, selon le communiqué, aux divisions de plusieurs années.

Abdelmadjid Tebboune a affirmé, dans une déclaration rendue publique le jour même, que la signature de « la Déclaration d’Alger » pour l’unification des rangs palestiniens constituait « une journée mémorable », dans l’attente de « la concrétisation effective de l’édification de l’Etat palestinien indépendant avec Al Qods pour capitale ».

« L’Etat de Palestine a été la cible de tant de crises et complots. Mais, Dieu a voulu que nous assistions aujourd’hui à une journée mémorable, marquée par un retour à la normale », a ajouté le chef de l’Etat.

Tout le monde ou presque y a cru. Mais non, rien de tout cela. Les organisations palestiniennes étaient venues à Alger pour le chèque et la photo.

Alger comme le Caire ont tenté de ramener les groupes paramilitaires palestiniens à la raison. En vain.

Les combats à l’arme automatique et à la roquette continuaient par intermittence vendredi matin, a rapporté le correspondant de l’AFP dans la ville de Saïda, contiguë au camp.

Ils opposent des groupuscules islamistes et des combattants du Fatah, organisation dirigée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Des affrontements similaires qui avaient débuté fin juillet avaient déjà fait 13 morts.

Des dizaines de familles avec des enfants ont fui jeudi soir la partie nord du camp où se déroulaient les affrontements, certaines se réfugiant dans une mosquée voisine.

En vertu d’un accord de longue date, l’armée libanaise ne se déploie pas dans les camps palestiniens du Liban où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.

Les violences qui avaient secoué le camp pendant cinq jours, à partir du 29 juillet, étaient les plus graves depuis des années. Elles avaient éclaté à la suite de la mort d’un membre d’un groupuscule islamiste, et cinq membres du Fatah dont un responsable militaire avaient par la suite été tués dans une embuscade.

Les islamistes avaient jusqu’à jeudi pour remettre les personnes impliquées dans cette embuscade à un comité interpalestinien, mais ne se sont pas exécutés.

Des affrontements entre groupes rivaux ont souvent lieu à Aïn el-Héloué où vivent 54.000 réfugiés palestiniens, auxquels s’ajoutent des milliers d’autres Palestiniens ayant fui la guerre en Syrie.

L.M.et Afp

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