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Les facultés de médecine en ébullition 

Les étudiants en sciences médicales ont entamé, depuis ce mercredi 16 octobre, une grève générale ponctuée par des sit-in, à travers plusieurs universités d’Algérie.

Cette grogne qui a débuté au niveau des facultés de médecine d’Alger,   Blida et Oran et qui est entrain de  faire tache d’huile touchant progressivement d’autres facultés de la même spécialité du pays,  est venue en réaction à une série de dysfonctionnements. A savoir les conditions déplorables de formation, les faibles perspectives d’emploi à l’issue cursus universitaire ainsi que la précarité des bourses et des stages sont à l’origine de la grogne des étudiants.

Dans un communiqué rendu public, le collectif national des étudiants en médecine dénonce des conditions qui affectent la qualité des enseignements et freinent l’apprentissage des étudiants.

Une situation caractérisée par un manque flagrant d’infrastructures adéquates pour permettre aux étudiants de bénéficier d’une formation  optimale; une surcharge des effectifs dans les départements de formation qui crée une pression supplémentaire sur les moyens pédagogiques disponibles. 

En outre, les étudiants pointent du doigt un système de bourses et d’indemnités de stage jugé insuffisant. Ils réclament une révision à la hausse de la bourse dédiée aux internes, estimant que cette rémunération n’est pas en adéquation avec le volume de travail substantiel que ces derniers effectuent dans les hôpitaux où ils assument des responsabilités croissantes.

Outre ces conditions difficiles qui affectent leur cursus de formation, les étudiants dénoncent les  perspectives professionnelles peu rassurantes, après l’obtention de leurs diplômes. Car, jugent-ils, le nombre de postes disponibles pour les spécialistes est  largement insuffisant, surtout face au nombre croissant de diplômés.

Cette disparité entre les places disponibles dans les concours de spécialisation et les besoins réels des hôpitaux algériens crée un climat d’incertitude quant à leur avenir.

A ce tableau noir s’ajoute le blocage par la tutelle de la certification des diplômes de fin d’études. Une mesure jugée descriminatoire car touchant uniquement les étudiants en sciences médicales, contrairement à d’autres filières. 

Les diplômés se retrouvent souvent dans une impasse lorsqu’ils tentent de postuler à des offres d’emploi, en raison de la non-validation de leur diplôme, accentuant ainsi leur frustration.

Le collectif national des étudiants en médecine demande une réforme structurelle du système de formation médicale, afin de pallier les dysfonctionnements actuels. Il affirme,  en conclusion, que la mobilisation des étudiants ne s’arrêtera qu’une fois des solutions concrètes seront apportées à leurs problèmes.

Samia Naït Iqbal

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