Quand le général-major, Ahmed Gaïd Salah (AGS) est décédé en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune a décrété trois jours de deuil national. Ce qui constitue une première dans l’histoire du pays, voire au-delà. Il est vrai que Tebboune venait à peine d’être adoubé par le défunt.
Moins de 4 ans après, les fils de AGS semblent rattrapés par leurs nombreuses casseroles. Trois youtubeurs très suivis par les Algériens se relayent depuis plusieurs jours pour nous abreuver d’informations tout aussi difficiles à vérifier les unes que les autres.
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Tout aussi détestable que puisse être leur passé, le sort des fils de l’ancien vice-ministre de la Défense pose plusieurs interrogations. Ont-ils été arrêtés ? Sont-ils en fuite ?
Aucune réponse n’est apportée à ces questions. Ni de la part de la famille Gaïd Salah, ni des autorités. Aucun membre de la famille de l’ancien chef d’état-major n’est venu se recueillir sur la tombe du défunt le 23 décembre dernier.
Un silence lourd pèse sur l’affaire des enfants de l’ancien vice-ministre de la Défense. En attendant que la justice lève un coin du voile sur leur mystérieuse disparition, depuis plusieurs semaines, les youtubeurs multiplient les lives sur au moins deux fils de l’ancien chef d’état-major, Adel et Boumediene. Les avis divergent, mais l’incertitude est la même.
Des marchés pour des intouchables
Tant qu’AGS était aux affaires, ses fils faisaient et défaisaient marchés et carrières de nombreux hauts responsables. Selon plusieurs sources, deux enfants de Gaïd Salah ont bénéficié d’énormes marchés, faisant d’eux des magnats tout puissants du temps où leur papa dirigeait d’une main de fer l’armée algérienne et ses lucratifs budgets. A l’époque, personne ne bronchait. Ils avaient fait d’Annaba mais aussi de nombreuses autres wilayas leurs chasse-gardées. Dans l’impunité totale.
Si des zones d’ombre entourent la situation d’Adel et Boumediene Gaïd Salah…, d’autres fils de ont bénéficié de la puissance de leurs papas. Certains continuent leurs petites affaires tant que leurs protecteurs de pères ou de parents sont aux affaires.
N’est-ce pas qu’Abdelmadjid Tebboune a fait sortir son fils de la prison une fois qu’il a été élu. Croyez-vous que Khaled Tebboune serait libre aujourd’hui si son père n’était pas président ?
Un an après la mort d’AGS, les dagues ont commencé à sortir sur ses fils. L’un des premiers coups est venu de Bahaeddine Tliba, richissime homme d’affaires d’Annaba, qui a accusé à partir de sa cellule de prison les fils de Gaïd Salah de corruption.
«Même s’il est en prison, notre mandant s’est mis au service de la justice à l’ère de la nouvelle Algérie pour dénoncer les malversations et la richesse d’origine douteuse d’un groupe composé des membres d’une même famille. Eu égard de son statut, il détient des preuves irréfutables et vérifiables sur les pratiques de ce réseau qu’il compte mettre à la disposition de la justice », avait déclaré son avocat Amrani Chamseddine à El Watan.
Une seule question reste posée : le marigot informationnelle finira-t-il par remettre en surface le sort de ces fils de… et entrainer d’autres ? Walit and see
Sofiane Ayache
Révélations fracassantes sur la fortune des fils de Gaïd Salah