29 mars 2024
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Les labyrinthes d’un Royaume de la honte

REGARD

Les labyrinthes d’un Royaume de la honte

Mes voyages infinis et mes racines berbéro-orientales me permettent de penser comme l’ancien voyageur musulman Ibn Batouta. J’ai traversé différentes régions de l’Occident ou même du monde. J’ai vu différents peuples. Tous les peuples se ressemblent et je n’ai pas vu de barbares.

J’ai constaté que la manière d’approcher les humains donne un résultat si on s’éloigne des calculs politiques étroits et des opinions disgraciées. J’ai constaté que pour préserver une place décente dans le monde d’aujourd’hui, dominé par la langue anglaise, il faut se munir d’une patience et avoir une fidélité dans les jugements d’autrui. Pour justifier le contenu de mon texte, je me réfère à l’expert en stratégie américaine Michael. Kami « Ce ne sont pas les sociétés qui font des erreurs, ce sont leurs dirigeants ».

Dans la théorie de réussite d’une carrière politique, une vision sans actions tangibles n’est qu’une hallucination. Elle nous mène à l’erreur. De la même façon, dans une action politique, la raison est le meilleur garde-fou contre l’erreur et l’illusion. Par conséquent, dans le jeu d’une politique transparente le leader doit utiliser la rationalité critique. Il doit l’exercer minutieusement sur les erreurs et les illusions des tendances politiques. Une bonne gouvernance consiste à vérifier les hypothèses établies pour diagnostiquer les défaillances du système. Cette rationalité redonne à l’Histoire d’une nation sa vraie valeur et évite les mensonges.

L’Histoire est un sujet sérieux même si elle n’est pas considérée comme une science exacte. Elle n’est surtout pas une dissipation de mensonges comme le pense un ex-guillotineur français en Algérie, nommé Soroka. Lisons ce que le général Charles Bocher a cris dans les mémoires de souvenirs de famille paru dans Revue des Deux Mondes « L’administration française de Biskra ne fut informée que très tard des menées de Cheikh Bouziane et lorsque le mal était déjà fait. M. Soroka, officier adjoint du bureau arabe, s’efforça aussitôt de dissiper les mensonges.

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Il visita les villages, pour s’assurer de l’esprit de la population; il trouva tout tranquille, mais il remarqua l’ont parler beaucoup de l’homme de Zaatcha qu’il avait vu le prophète: crut pouvoir enlever sans retard Bouziane qui pouvait soulever tout la population. Il entra dans Zaatcha avec quelques spahis, et enleva Bouziane, mais le matin même, la guerre sainte avait été proclamée du haut de la mosquée; il était déjà trop tard et le marabout ne fut que quelques instants en notre pouvoir »

Aujourd’hui nous vivons dans un temps dit modern. Dans ce temps très rapide, nous sommes pressés sous un flot d’informations. Nous vivons vraiment dans un vortex d’évènements où nous oublions le sens de ce que nous disons. Le tourbillon vortex brouille et déséquilibre nos idées. Nous sommes transformés en robots sans âme et sans conscience. Les instructions civiques et religieuses n’ont plus d’impact sur des robots sans cœurs. Toute notre vie se transforme en une immense accumulation de dires et d’écoutes. Le vrai se mélange avec le faux.

Le jeune, homme élégant et fidèle à sa culture de jadis, se transforme en un désordonné sans horizon. Son esprit et ses yeux attachés à un smart phone et son pantalon détaché et sans ceinture enjolivent la civilisation de son temps. En contraste, le vieux, une fois en gandoura imageant un imam hypocrite. Et une autre fois en costume bleu de Shanghai jouant le rôle de marin sans canoë et sans vagues.

Aujourd’hui, rien ne semble pouvoir expliquer la défiance des esprits. Le monde est devenu fou avec des leaders un peu déséquilibrés. Un détraqué envoie un message imagé se moquant des cranes de nos martyrs. Un autre un peu moins détraqué ne fait pas la distinction entre crânes et cerveaux. Ignorant la religion d’autrui, il prend les moineaux pour des petits moines et chante des éloges de celui qui le pousse vers le haut! Jérusalem n’est plus Jérusalem disait un juif errant, mécontent et inconfortable dans son rang social.

Si les mosquées ont syndicat mi-halal et les écoles tournent en rond dans une piste de syndicats pirouettes nous méritons le tableau pitié au Val-de-Grace. L’autorité publique et la parole des journalistes ne sont plus efficaces. Les dits démocrates ou chefs de partis cocottes, prétendent nous séduire ou nous convaincre, nous motiver et nous aider à accepter le changement. Ils essayent de nous apprendre à nous comporter dans des situations qui les arrangent.

Leur hypocrisie passe pour être excessive et devient une seconde nature. Ils pratiquent les fourberies les plus authentiques. Ils emploient les moyens les plus bas pour grimper l’échelle du système chez Monsieur De Grace. C’est ainsi qu’un tamboureur atteint le sommet du système sous les clapes des mains et les youyous. C’est ainsi qu’un vaguemestre, de la Sonelgaz des années quatre-vingt, devient ministres de l’énergie. C’est ainsi que notre pétrole brut se dirige vers l’Italie pour être raffiné dans une casserole rouillée achetée au marché de puces de Milan. C’est ainsi qu’un curé malin se transforme en imam chez les Ouak-Ouak.

Suivez-moi dans le labyrinthe pour découvrir nos délires. Ce fut un temps où le cimetière était le lieu de rencontres des hommes du système. La première fois où j’ai rencontré le tombereau du système, Sidi Saïd, c’était aux funérailles de Redha Malek le 30 juillet 2010. Il se dirige vers moi. Il me tend la main et m’embrasse comme si je le connaissais. Profitant de cette rencontre inattendue et bizarre, je lui donne un coup de poing léger au ventre en lui disant « Les syndicalistes dans le monde n’ont pas le ventre bombé. Ils ont le ventre creux et sont minces. ». Sidi Saïd réalise qu’il était en erreur. Il ne me connaissait pas. Peut-être il m’a pris pour une autre personne qu’il connaissait. Il me demande à qui ai-je l’honneur ? Je lui chuchote à l’oreille mon nom et ma fonction. Se sentant dans l’embarras, il me quitte tête baissée et se dirige vers Saïd Bouteflika et Ali Haddad pour former un trio de rigoleurs.

L’histoire se répète sous d’autres formes. Les images du président Tebboune reviennent en tête. Des images au même endroit au cimetière El-Allia à Alger. La première image date des funérailles de Ridha Malek. L’image montre le trio des rigoleurs Sidi Saïd, Saïd Bouteflika et Ali Haddad. Tayeb Belaiz sépare le trio de Tebboune. Ce trio rigolait comme on était dans une cérémonie de mariage. Aucun respect pour les morts et aucun respect pour le chef de gouvernement. La deuxième image est récente. Elle date du 5 juillet 2020. L’image montre Monsieur Tebboune seul maître à bord avec une apparence de respect aux martyrs résistants. Le trio est dans le passé noir et Tebboune regarde la nouvelle Algérie avec grand espoir.

Hélas ! La déception ne vient jamais des autres, elle n’est que le reflet de nos erreurs de jugement disait Vincent Gury. Comme autrefois, comme toujours, on ne peut séduire un peuple que par la force du savoir, la continuité dans de la patience, du sérieux et de l’honnêteté. Après 150 ans de spectacle dramatique et sombre dans au sous-sol du musée de l’Homme de ladite capitale des lumières les cranes de nos aïeux retournes aux origines. Cette fois-ci la seine est lamentable. L’Algérie enterre ses cranes et la France tourne sa conscience vers ses crimes !

Le temps des glorieuses résistances est un peu loin. Parlons du temps de décadence, ère des rigoleurs, qui très récent. Tout le monde parle du système politique des rigoleurs et personne n’a pu le définir correctement. Sous le règne de Bouteflika, je peux définir le système comme une suite d’erreurs, de fourberies et d’abus de toutes sortes. C’est en s’interrogeant sur les erreurs et en étudiant les labyrinthes des fourberies du système politique qu’on peut comprendre au mieux les raisons de notre crise politique.

La politique monumentale que les partis du système ont commise c’est d’avoir supporté une personne physiquement et intellectuellement incapable de gérer d’une nation aussi importante que l’Algérie. On dit que l’aveuglement du pouvoir enfante le chaos et conduit à l’absurdité. Eh bien, les faits sont là. Nous avons accepté l’absurdité politique. Une absurdité complexe et a plusieurs facettes. Fouad Bouchouareb, coordonnateur de l’instance dirigeante du vieux parti, a surpris le monde des croyants en qualifiant Abdelaziz Bouteflika comme envoyé de Dieu ou « Al Mehdi Al Mountadhar » en arabe soudanise. Il confirme son absurdité avancée en disant que Dieu envoie dans chaque contrée des réformateurs. Le désordre spirituel de ce bizarre le pousse à dire qu’en 1999, Allah a envoyé le président Abdelaziz Bouteflika pour réformer la nation algérienne. Bull-shit américain! Bouchouareb ne respecte ni la religion ni la société. Un autre farfelu à facette prismatique insulte le peuple en trois mots. Je ne fabrique les histoires. Je ne fais que rappeler les stupidités de notre passé.

Dans le cirque de rigoleurs tous les rabais de la politique font des déclarations. On se souvient de la déclaration étrange de Sidi-Saïd en 2014, dans un meeting à Arzew: Bouteflika est un prophète. Dans le labyrinthe politique, nôtre système de santé reflète Amar Tou, ministre de la santé et agresseur des journalistes. Je vous rappelle que la journaliste agressée a eu le courage de dénoncer les anomalies et le laisser aller dans les hôpitaux. Au lieu d’être félicitée elle est giflée en plein publique par ce déséquilibré. La série des fourberies du système passe par le blagueur Sellal et se termine par monsieur arrogance Ouyahia. Dieu merci le hirak a mis fin à ce folklore.

En conclusion : Selon Weber, il y a deux façons de faire la politique. Ou bien on vit politique, ou bien on vit de la politique. Dans notre marmelade politique les gens vivent de la politique. C’est ainsi que Saïd l’adolescent a profité des meilleurs établissements de la capitale. Primaire et secondaire chez les Pères blancs à l´école Saint-Joseph, lycée chez les Jésuites. Transformé en petit homme conseil, en 1999, par son frère. Il confisque le pouvoir en 2010. Il transforme la république en principauté de délire avec aide de ses maîtres Jésuites.

 

Auteur
Omar Chaalal

 




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