L’intervention musclée d’une escouade de gendarmes aujourd’hui dimanche au sein même du tribunal d’Oran a fini par rompre le fil de dialogue entre le Syndicat national des magistrats (SNM) et le ministre de la Justice.

Désormais les magistrats veulent la tête du ministre de la Justice. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le syndicat national des magistrats (SNM) a qualifié la répression d’un rassemblement de magistrats à l’intérieur du tribunal d’Oran de « grave dérive ». Le syndicat a fait état de blessés parmi ses adhérents.

Pas seulement, le SNM qualifie cette intrusion musclée au sein du tribunal de « violation flagrante » de l’intégrité des Cours de justice. « Ce qui s’est passé aujourd’hui contredit les discours officiels du ministère qui prétend le dialogue », précise le SNM.

Les magistrats sont « choqués» par « les graves dépassements » enregistrés à Oran, constate le syndicat qui soutient qu’il était sur le point de répondre « à toutes les demandes de médiation » pour trouver une solution à la crise. 

Le SNM prévient affirme que ce qu’ont subi les magistrats à Oran va « aggraver la crise ».

Le SNM déclare qu’il « ne les reprendra pas avant le départ du ministre» de la Justice Belkacem Zeghmati. 

L’opinion publique sait que depuis vendredi 1er novembre au moins, Belkacem Zeghmati a le soutien du général-major Gaïd Salah. Ce dernier a déclaré, lors d’une réception devant caméras, au ministre de la Justice : « Il faut aller jusqu’au bout ». Réponse du ministre : « Mille fois merci ». Le tout en français s’il vous plaît ! Voilà qui en dit long sur les liens bien scellés entre AGS et Zeghmati. Ce qui rend la revendication des magistrats difficilement réalisation dans l’état actuel. Sauf revirement…