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Les maladies animales transfrontalières inquiètent les vétérinaires

4e congrès international du groupement technique vétérinaire Algérien (GTVA)

Les maladies animales transfrontalières inquiètent les vétérinaires

Après Alger et Constantine, le 4e congrès international du groupe technique vétérinaire Algérien a eu lieu, cette année à la salle de conférence de l hôtel Benyahia, en présence de 20 wilayas et des spécialistes de, France, Tunisie, Maroc.

Le Groupement technique vétérinaire algérien (GTVA) est une association nationale d’une quarantaine de membres à leur tète Benyahia Seddik. Créé initialement pour assurer leur formation continue, le GTVA a eu pour mission de fédérer les vétérinaires, chargés de recherche ou responsables de laboratoires, spécialisés en élevage, en hygiène alimentaire ou en médecine et chirurgie de gros ou de petits animaux…

“Le GTVA est une association à but non lucratif, à caractère purement professionnel qui veille à la mise en œuvre au sein de la profession vétérinaire de bonnes pratiques et de dispositifs permettant d’améliorer constamment l’intervention du praticien dans les différents domaines de son travail à travers la formation continue, la remise à niveau et le perfectionnement”, soutient Seddik Benyahia.

L’idée du groupement technique vétérinaire en Algérie a germé en janvier 2012 et l’association a vu le jour en mai 2013 fondée par un groupe de vétérinaires originaires de différentes régions du pays, soucieux de l’avenir de la médecine vétérinaires dans le pays et voulant relever le défi d’améliorer le niveau de la profession et désireux de partager leur savoir-faire et leurs acquis. Le thème de ce congrès a été “les maladies transfrontalières et les enjeux et moyens  de lutte”,

Benyahia Seddik a toutefois indiqué que les maladies animales transfrontalières ont des impacts non seulement sur la santé humaine mais aussi sur la santé publique. De ce fait, chaque pays doit répondre aux risques qui menacent ses cheptels, de même pour celui qui porte la menace également à ceux des pays voisins.

Benhadid Mostefa, président de l’Association des vétérinaires de la wilaya de Batna a indiqué lors de son intervention, que l’aviculture est l’un des secteurs qui a connu une croissance fulgurante au cours de ces dernières années en Algérie, mais ce développement est souvent freiné par certaines épizooties comme la grippe aviaire. Pour rappel, la grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A et en particulier par les sous types H5, H7,H9. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux sauvages ou domestiques. Selon des participants, le virus de la grippe aviaire peut parfois infecter d’autres espèces animales comme le porc et d’autres mammifères dont l’homme. En raison de son caractère transfrontalier, la grippe aviaire, hautement pathogène, constitue une menace réelle pour la santé non seulement animale mais aussi humaine.

En outre, et en vue de la politique européenne de la lutte contre les maladies transfrontalières, la rage reste un vrai défi de l’inspection frontalière aéroportuaire a exprimé le docteur Lamara Said, vétérinaire inspecteur à l’aéroport de Roissy France, les maladies transfrontalières, notamment la rage, sont une vraie menace pour les autorités sanitaires européennes. Pour prévenir l’introduction de ces maladies, la commission européenne a consacré des moyens humains et financiers considérables afin de renforcer le rôle de 1er rempart des différents postes frontaliers de l’hexagone. D’autre part, plusieurs participants à ce congrès ont fait part d’échange d’une ou des expériences pratiquées sur terrains.

Abdessemed Halim,vétérinaire et responsable technique de la société VETAM, a indiqué au Matin d’Algérie, que les aviculteurs de la région, à l’exception de deux unités de production d’œufs (grande envergure) appartenant à Salah Benharkat et M Ouchen qui ont atteint un taux de production de 100 %. les autres opérateurs installés dans la région ont un taux de production qui a plutôt chuté de 70 %. “Ceci est dû généralement au manque de vaccins, on les procure difficilement et de manière très chère à travers le marché parallèle, via Tunis”, ajoute-t-il.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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