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Les talibans à l’assaut d’Alger ?

islamiste

Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Qui a vraiment le cœur à le dire ? En termes de lois islamiques sorties de nulle part, c’est une compétition féroce que livrent les talibans algériens à leurs pairs Afghans !

Depuis que Kaboul est retombée entre les mains des talibans, des lois islamiques, sorties d’on ne sait-où, pleuvent sur la société en flots ininterrompus. La dernière trouvaille en date est une formation obligatoire proposée le plus sérieusement du monde pour « faire ses besoins selon la Charia ». À ce rythme, Kaboul sera bientôt déclarée capitale du teimoum, en attendant qu’Alger lui fasse de l’ombre.

Aux dernières nouvelles, Kamel Rezig, notre impayable ministre du Commerce, se propose d’aller effectuer un stage intensif pour venir faire des démonstrations en direct à la télé et des séminaires dans toutes nos universités.

Kamel Rezig est d’ailleurs sollicité sur tous les fronts, en ce moment. En effet, plusieurs pages Facebook diffusent depuis quelques jours des messages, en direction du ministre du Commerce, afin qu’il mette à exécution son projet d’arabiser les enseignes des magasins. Il en avait fait la promesse en 2021.

Où va l’Algérie si même Rezig ne tient pas ses promesses ?

Voilà donc où se situe l’urgence de « l’Algérie nouvelle » de Tebboune !

On se rappelle que l’an dernier, à la polyclinique de Dar-El-Beida, c’est une doctoresse en hidjab qui avait refusé de soigner un malade parce qu’il portait un short !

Quant à nos talibans algérois, ils n’ont rien trouvé d’autre à l’approche de l’Aïd que de prodiguer quelques conseils aux étudiantes sous la forme d’un message hallucinant :

« Avec l’approche de la fête de l’Aïd, n’oublie pas que le fils de ta tante est le fils de ta tante. Le fils de ta cousine est le fils de ta cousine. L’époux de ta sœur est l’époux de ta sœur et son frère est son frère. Ainsi, tu n’es pas autorisée à serrer la main de ces mâles et tu te dois de porter ton hijab en leur présence ».

Que rajouter d’autre à ces divagations supérieures sinon le commentaire de l’islamologue Saïd Djabelkheir qui énonce : «Regardez où en est arrivé le niveau de réflexion à l’université !» Pardon au mot réflexion, aurait-il pu rajouter.

Mais pourquoi s’en étonner pardi quand on sait que de nombreux étudiants ont rejoint les bancs des université avec pour unique diplôme le bac islamique ? Un bachelier coranique, ça ne réfléchit pas, ça apprend le Sahih El-Bukhari !

Qui a dit que nous avions fini de creuser ?

Kacem Madani

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