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Les universitaires de la CNUAC appellent à être avec le peuple

Dans un communiqué

Les universitaires de la CNUAC appellent à être avec le peuple

La Coordination nationale des universitaires algériens engagés pour le changement (CNUAC)

Lors de sa rencontre du 08 février 2020, tenue à Oran, la Coordination nationale des universitaires algériens engagés pour le changement _CNUAC a tenu à rappeler qu’elle ne nourrit aucune prétention, ni dans le présent, ni dans le futur, à vouloir représenter le Hirak. Mais si elle devait décliner ses priorités, la CNUAC n’en déclinerait qu’une seule : ÊTRE AVEC LE PEUPLE, en soutenant sa principale revendication de rupture avec le système. 

L’analyse du Hirak, telle que développée par la CNUAC, amène ses membres à penser qu’il s’agit d’un mouvement social profond qui s’inscrit dans la continuité des principes fondateurs de novembre 1954; ce mouvement marque un changement dans la conscience nationale des Algérien.ne.s. Et ce qui a semblé constituer, aux yeux de certains, un essoufflement du Hirak, n’est rien de moins que l’inscription  de celui-ci dans une dynamique de mouvement d’idées qui se joue au niveau de la conscience, c’est-à-dire dans la longue durée.

Ne se définissant ni comme un syndicat, ni comme une association, ni encore moins comme un parti politique, la CNUAC se reconnaît toutefois le droit et la légitimité de contribuer au Hirak par des éclairages en idées, analyses et perspectives. Pour ce faire, et en tant qu’intellectuel collectif au service du peuple, la CNUAC défend son droit à produire des analyses critiques du Hirak, c’est-à-dire en mettant en avant les enjeux qu’il révèle, les idéaux qu’il véhicule, les perspectives qu’il ouvre, mais aussi ses contradictions. Pour ce faire elle tient à préserver son autonomie de pensée, laquelle passe par la défense de son autonomie financière.

La contribution au  processus d’analyse du Hirak passe nécessairement par le recentrage de l’université sur sa vocation de base qui consiste à éclairer le développement de la société par la production des savoirs.

A cet effet, l’organisation de rencontres scientifiques ayant pour objet le Hirak s’impose comme passage obligé et nécessite la réappropriation  de l’espace universitaire et des autres espaces de recherche par leurs principaux acteurs, les enseignants, les chercheurs et les étudiants.

Ceci amène la CNUAC à déclarer :

  • Son soutien inconditionnel à tous les détenus d’opinion dont elle exige la libération,

  • Sa dénonciation ferme de la répression, sous toutes ses formes, qui s’abat sur les Hirakistes,

  • Son attachement indéfectible au principe de l’indépendance de la justice,

  • Sa revendication du déverrouillage de tous les moyens d’information,

  • La réitération de sa solidarité avec tous les étudiants et enseignants Hirakistes emprisonnés,

  • Sa dénonciation de l’interdiction, à peine déguisée, de la journée d’étude consacrée au Hirak, programmée pour le 22 février 2020 à l’initiative d’un laboratoire de recherche de l’université de Tlemcen, 

  • Son attachement à célébrer massivement le premier anniversaire du Hirak, soit le 22 février 2020,

  • La réitération de son appel aux collègues universitaires et chercheurs algériens, en Algérie et à travers  le monde, à rejoindre la CNUAC.

Fait à Oran, le 08 février 2020

 




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