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“Les Victorieuses” de Laetitia Colombiani

PUBLICATION

“Les Victorieuses” de Laetitia Colombiani

Trois ans après « La Tresse », Laetitia Colombani revient avec son nouveau roman, « Les Victorieuses ». Deux époques différentes, deux femmes mais un même but : aider les femmes les plus démunies, oubliées et écartées par la société.

Si le roman s’apparente au récit de « La Tresse », il fait (encore une fois) réfléchir sur la condition de la femme et l’ère capitaliste dans laquelle nous vivons. Tour à tour réaliste et touchant, ce roman est un incontournable de l’année 2020 à lire et (re) lire sans modération. 

À 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d’avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s’effondre. C’est la dépression, le burn-out.

Pour l’aider à reprendre pied, son médecin lui conseille de se tourner vers le bénévolat. Peu convaincue, Solène tombe sur une petite annonce qui éveille sa curiosité  : «cherche volontaire pour mission d’écrivain public». Elle décide d’y répondre. 

S’en suit alors pour Solène la découverte d’un nouveau monde. Celui des femmes démunies, laissées pour compte qui ont trouvé refuge dans le Palais de la femme. Si Solène doit, dans un premier temps, faire face au rejet et aux regards condescendants des résidentes, elle s’aura rapidement se faire sa place en montrant qu’elle sait être à l’écoute de leurs histoires, de leurs déceptions, de leur tristesse mais aussi de leur joie. Elle a ce qu’il faut pour venir en aide à ces femmes. Sans même le savoir elle suit les traces de Blanche Peyron qui, un siècle plus tôt, défendait la même cause.  

Leurs histoires s’entrecroisent tout au long du récit, symbolisant le pouvoir qu’une seule femme peut avoir dans un combat. Blanche et Solène n’auront surement pas gagné la guerre mais elles auront fait avancé à leur manière le destin de ces femmes en leur donnant de l’espoir et un chez soi. 

Seul bémol du roman : il s’apparente par moment à La Tresse, de par le style de l’écriture et les personnages. Ce qui manque à ce récit c’est la vision du personnage. Le roman s’en tient à la troisième personne et les personnages ne parlent jamais de leur point de vue, ce qui donne une impression de manque de proximité, par passage, avec ces destins à la fois tragiques et magnifiques. 

A.D

Auteur
Analena Dazinieras

 




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