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Les voleurs de rêves

Lettre de Médéa

Les voleurs de rêves

«La politique est le moyen des hommes sans principes pour diriger des hommes sans mémoires.» François-Marie Arouet dit Voltaire (1694-1772)

Conquérants sans gloire, siégeant aux assemblées populaires des hémicycles, des Apw et des Apc de la maison Algérie, les élus, justes des bustes creux aux sourires obséquieux, accoutrés désormais du péjoratif « Errais », lancé par leurs serviles courtisans, et proches comme jamais auparavant des pouvoirs de décisions et des puissants du moment s’attellent à rentrer dans leurs frais et compenser les voix soudoyées et chèrement payées les ayant portés aux nues.La chkara de l’opprobre et de toute les compromissions corruptrices.

Les voilà devenus, l’espace d’une mandature, affairistes affairés , profitant désormais de leurs postes, de leurs rangs et de leurs statures pour se sucrer autant que se peut sur le dos de l’état et du peuple, alliant délits d’initiés et autres subterfuges légaux pour s’adonner à  la rapine du foncier domanial et s’accaparer de fabuleuses offres d’enchères publiques de réalisation architecturale, d’offres de service publics par un passe-passe juridique du marché de « gré à gré”. Un donnant-donnant criard des militants du même parti politique. Le FLN, en est champion.  

En fait , des criminels en col blanc adoubés et encouragés par le régime présidentiel absolu, nullement inquiétés pour de sordides calculs politiciens , nécessité oblige, pour draper d’un voile pudique de légalité, de représentativité et d’assises populaire les desseins inavoués de Fakhamatouhou.

Point d’oblativité, point de lobbying pour ramener des investisseurs et booster l’économie locale, et par ricochet, créer de l’emploi pour les jeunes de leurs dechras,villages et villes respectives, point de vision stratégique même pour le pays, ils sont justes plantés ça et là , tels des marionnettes actionnées pour voter à main levée les énièmes entorses à la constitution.

Ce retournement de veste ne s’est pas fait sans balayer d’un revers de la main les milles rêves et espoirs placés sur leurs candidatures par une plèbe qui s’est découverte victime alors qu’elle est en réalité complice du choix des ses représentants, et par conséquent de  son largage à vau l’eau.

Des voleurs de rêves, d’espoirs et d’aspirations populaires, protégés par des lois scélérates leurs conférant l’immunité et par une police et une justice aux ordres pour veiller à leurs quiétude et leur sérénités.

Le dernier rassemblement du FLN à la coupole du 5-Juillet n’a pas été sans mettre à nue les diaboliques démarches des décideurs de l’ombre pour ratisser large, moyennant  le transport, le casse-croûte Cachir et une aumône pécuniaire à des gens hétéroclites, ignorants pour la plupart la raison de leurs présences, ramassés pêle-mêle et ramenés du fin fonds des wilayas, pour faire salle comble  et mimer l’enthousiasme et le bonheur populaire à une 5e mandature de leurs Fakhamatouhou.

Sitôt la déclaration d’intention de rempiler fût déclarée, les chiens furent lâchés pour l’intimidation et le dénigrement , les nervis de service et autres gros-bras s’attaquèrent à Rachid Nekkaz à Tlemcen et à la mémère Missoum aux confins de Ksar El Boukhari pour emmener Tahar, son insolent fils d’être moins vitriol vis-à-vis du système. La télé-vorace Ennahar tv, comme à  son accoutumée,se chargera d’ici peu à descendre en flammes tous les candidats susceptibles de faire de l’ombre à leur président .

Désormais rien, absolument rien ne présage des élections libres et transparentes, les voix de la contestation et de l’opposition ,par réseaux sociaux ,s’amplifient de jour en jour pour dénoncer l’incurie, la forfaiture et l’imposture des prochaines joutes électorales.

Les images des jeunes de Tizi Ouzou, s’attaquant et déchirant les portraits de Bouteflika, en vociférant moult insultes aux tenants du pouvoir illustre et personnifie le « Y en a marre populaire ! » et se veut être une philippique aux mêmes voraces politiciens ayant sérieusement hypothéqué leurs avenirs.

Le peuple dans sa grande majorité ne fait plus confiance à une présidence absolue l’ayant roulé plus d’une fois, et n’entend pas cette fois-ci se laisser faire.

Demain, il ne serait point surprenant de constater son absence remarquée et remarquable aux urnes électorales pour ne pas cautionner l’illégalité et l’illégitimité d’un homme octogénaire, gravement malade , très loin des réalités du pays et de sa jeunesse à présider à leurs destinés.

Dur, dur sera le réveil au lendemain du 19 avril…

Allez savoir !

Auteur
Brahim Ferhat

 




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