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L’Etat français condamné à indemniser un fils de harki

Après avoir mal accueilli les harkis en 1962

L’Etat français condamné à indemniser un fils de harki

C’est une première en France. La plus haute juridiction administrative a condamné mercredi 3 octobre l’Etat français à verser 15 000 euros à un fils de harkis en réparation des préjudices matériels et moraux qu’il a subis lors de son enfance dans plusieurs camps de transit. Une décision qui pourrait faire jurisprudence.

C’est un fils de harki qui porte plainte contre l’Etat français. Au moment de l’indépendance, son père comme des milliers de supplétifs musulmans se sont battus pour la France, mais ils se sont toujours sentis abandonnés par elle.

Ceux qui sont restés sur le sol algérien ont été victimes pour la plupart de représailles. Les autres, environ 60 000 harkis, ont été transférés avec leur famille dans des camps de transits, pour la plupart, dans le sud-ouest de la France.

Leurs conditions d’accueil à l’intérieur des camps étaient déplorables, voire inhumaines, précise le Conseil d’Etat.

De plus, les harkis étaient isolés, tenus à l’écart des villages. Ce fils de harki, qui porte plainte, est né en 1963 au camp Joffre, dit « camp de Rivesaltes », puis transféré au camp de Bias, où il y a vécu jusqu’à l’âge de 12 ans.

Après une première demande d’indemnisation d’un million d’euros rejetée par le tribunal administratif, il obtient aujourd’hui gain de cause, mais à hauteur de 15 000 euros.

Cette décision, qui est une première, pourrait ouvrir la voie à d’autres demandes de réparation financière de cette communauté.

Auteur
RFI

 




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