L’armée israélienne annonce avoir « éliminé » le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe à Beyrouth. La stratégie militaire du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui a prononcé un virulent discours à l’Assemblée générale des Nations unies vendredi 27 septembre 2024, est vivement critiquée par la communauté internationale.
L’armée israélienne vise la banlieue sud de Beyrouth par d’intenses bombardements samedi 28 septembre 2024. Ce bastion du groupe chiite Hezbollah, allié de l’Iran et du mouvement palestinien Hamas, est densément peuplé.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a promis samedi d’« atteindre » toute personne menaçant Israël, peu après l’annonce par l’armée de la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne vendredi à Beyrouth. « Nous n’avons pas épuisé tous les moyens dont nous disposons. Le message est simple: quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a déclaré le général Halevi dans un communiqué.
Ennemi juré d’Israël, le Hezbollah n’a toujours pas fait d’annonce officielle sur le sort de son chef plus de 15 heures après un raid dévastateur israélien sur son fief dans la banlieue sud de Beyrouth qui a ciblé « le quartier général central du Hezbollah » selon l’armée israélienne.
Mais une source proche du mouvement pro-iranien a affirmé que « le contact a été perdu » avec Hassan Nasrallah depuis vendredi soir. Une source du Hezbollah a affirmé hier à Reuters que le guide du Hezbollah a échappé à l’attaque israélienne. Mais le flou persiste. Le mouvement de résistance chiite a toutefois l’habitude du culte des martyrs. Si vraiment Nasrallah est mort dans cette attaque israélienne, il pourrait rapidement l’annoncer.
« Hassan Nasrallah est mort », a déclaré un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, sur le réseau social X. Un autre porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l’AFP que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ».
Hassan Nasrallah, 64 ans, est un homme de religion qui fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité au Liban, dont il est l’homme le plus puissant. Depuis des années il vit dans la clandestinité et il est apparu rarement en public.
Depuis leur début lundi 23 septembre, ces bombardements ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils, selon le ministère libanais de la Santé. En un an, le nombre de personnes tuées s’élève à plus de 1 500, un bilan plus lourd que celui des 33 jours de guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Avec Rfi