Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi 23 septembre au Liban, dans le sud et l’est du pays. Parmi les personnes tuées figurent 35 enfants, et 58 femmes, selon le Centre des opérations d’urgence du ministère libanais de la Santé. Lequel ajoute un décompte de 1.645 blessés. C’est le plus lourd bilan en près d’un an de violences.
Les frappes israéliennes au Liban percutent de plein fouet l’Assemblée générale de l’ONU. La menace d’une nouvelle guerre occupe largement le grand rendez-vous diplomatique à New York. Les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait des centaines de morts, lundi 23 septembre, au Liban, parmi lesquels 24 enfants. Les pays arabes demandent une réaction urgente de la communauté internationale.
Au bilan qui n’a cessé de s’alourdir au fil des heures s’ajoutent des milliers de familles déplacées. Un embouteillage monstre s’est formé le long de l’autoroute côtière, empruntée par les habitants du sud fuyant vers le nord. « Cela fait six heures qu’on roule dans les embouteillages et on est loin d’être arrivés, constatait Hassan, originaire de Srifa, au micro de la correspondante de Rfi. On est à la moitié du chemin. Les enfants n’en peuvent plus, ils dorment derrière. Tout ce qu’on cherche, c’est un refuge pour être en sécurité. On veut aller à Beyrouth, mais on n’y connaît personne. »
Dans la capitale libanaise, justement, l’incertitude assaille les habitants devant la crainte d’une généralisation du conflit et d’une intensification des frappes. « Quand on a entendu que Beyrouth serait peut-être bombardée, cela a été le chaos total, témoigne Elisaar Baalbaki. Que faire des enfants, comment les évacuer, comment les laisser rentrer chez eux ? » Autre interrogation : faut-il s’approvisionner en nourriture et en médicaments ? « On n’en peut plus. Nous sommes profondément tristes et ça se voit dans nos yeux », confie la mère de famille au service International de RFI.
1 300 cibles
L’armée israélienne a indiqué avoir frappé ces dernières 24 heures 1 300 cibles du Hezbollah, qui tire des roquettes depuis près d’un an vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Elle a aussi annoncé une « frappe ciblée » à Beyrouth, visant, selon une source proche du Hezbollah, le commandant pour le front sud de la formation chiite, qui a annoncé qu’il allait « bien », « en lieu sûr ».
En une journée, l’armée a « neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions », a assuré le ministre de la Défense, Yoav Gallant, estimant que le Hezbollah vivait sa « semaine la plus difficile depuis sa création » en 1982. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré qu’Israël était en train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d’habitants déplacés, lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon son bureau.
Le Hezbollah a de son côté affirmé avoir riposté avec des dizaines de roquettes tirées dans le nord d’Israël, précisant avoir visé « les principaux entrepôts » de l’armée dans la zone, et une caserne militaire. En début de soirée, les sirènes d’alerte ont retenti à Haïfa, le grand port du nord d’Israël, dont les environs avaient été atteints dimanche pour la première fois par des tirs de roquettes.
Avec Rfi