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Libye : un groupe armé attaque le Conseil des ministres et la présidence

La présidence libyenne

Tripoli est une nouvelle fois victime du chaos et du pouvoir des milices. C’est le Front el-Soumoud, la brigade dirigée par Salah Badi, originaire de Misrata qui encercle depuis minuit le siège du gouvernement ainsi que celui du Conseil présidentiel.

Aucune réaction de la présidence ou du gouvernement n’a été faite pour le moment concernant ces évènements.

A la veille d’élection, la Libye est en proie à des affrontements. En effet, des combats ont eu lieu durant la nuit, mais les forces chargées de la sécurité des bâtiments officiels se sont retirées pour éviter que la situation s’envenime. Des dizaines de véhicules militaires et des hommes armés appartenant à cette brigade se rassemblent depuis ce jeudi matin 16 décembre dans le centre-ville de la capitale et sur la route de la corniche.

Salah Badi, chef milicien proche des frères musulmans et représentant l’aile la plus dure de cette mouvance, n’en est pas à son premier coup de force. Déjà en 2014 il avait mis ses hommes dans la rue pour dénoncer les résultats des élections législatives. Frappé depuis par des sanctions des États-Unis et du Conseil de sécurité de l’ONU, il annonce cette-fois-ci vouloir tout essayer pour faire échouer l’élection présidentielle, toujours prévue officiellement le 24 décembre prochain.

Dans une vidéo diffusée peu avant l’attaque de Tripoli, il est apparu armes aux poings menaçant tous ceux qui sont au pouvoir et qui sont favorables à la tenue du scrutin. Pour lui, les dirigeants actuels sont des « traîtres, des agents ennemis et des racailles ». Il a menacé de fermer toutes les institutions de l’État qui, selon lui, servent les pays étrangers plus qu’ils ne servent La Libye.

Il a également dénoncé la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU, l’américaine Stéphanie Williams qui, affirme-t-il, est restée silencieuse face à l’attaque de Tripoli menée, il y a deux ans, par Khalifa Haftar après un feu vert américain. Stéphanie Williams était justement ce mercredi à Misrata où elle s’est réunie avec des responsables civils et militaires « qui sont pour la solution politique » a-t-elle écrit sur Twitter. Avec RFI.

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