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Libye: une conférence à Paris pour relancer le processus de réconciliation

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Libye: une conférence à Paris pour relancer le processus de réconciliation

La communauté internationale est à nouveau à Paris pour exprimer son soutien à la transition en Libye, à moins de six semaines d’un scrutin présidentiel aux contours incertains. Coprésidée par la France, la Libye, l’Allemagne, l’Italie et l’ONU, cette conférence est organisée au moment où les tensions grandissent au sein même des autorités intérimaires libyennes.

Pour les parrains de cette conférence, la priorité est d’éviter un report du scrutin ou une contestation des résultats. Car de Tripoli à Tobrouk, les appétits des adversaires politiques s’aiguisent à l’approche de la présidentielle. Ceux qui craignent d’être mis hors jeu se font plus que jamais entendre.

Le processus de réconciliation, initié en 2020 par la communauté internationale, s’essouffle. Pour éviter de déboucher sur un nouveau conflit comme cela avait été le cas à l’issue du vote de 2014, la communauté internationale compte appeler les Libyens à s’engager pour un scrutin transparent et le plus inclusif possible. L’objectif, c’est donc à travers un communiqué commun de tous les pays présents, dont des parties prenantes du conflit Egypte, Russie et Turquie notamment, de soutenir ces élections.

Un scrutin présidentiel, pour la première fois dans l’histoire du pays le 24 décembre et un mois plus tard, des législatives. Problème, même les représentés de l’exécutif libyen présents à Paris ne sont pas d’accord sur ce calendrier établi de façon obscure au Parlement de Tobrouk dans l’Est.

Le risque, c’est de voir le scrutin attiser à nouveau un conflit, comme en 2014. Surtout si une personnalité controversée comme le maréchal Haftar devait se présenter. À l’Ouest, il est considéré comme un criminel de guerre.

« Le premier objectif pour le président français, c’est de revenir sur la scène libyenne et de tenter une médiation importante après les échecs à répétition de la diplomatie française », a déclaré le politologue Hasni Abidi sur les objectifs de la Conférence de Paris

La communauté internationale devrait aussi appeler fermement au retrait des forces militaires étrangères et des mercenaires en Libye. Cela fait des mois que ce retrait aurait dû être effectif mais les Turcs et les Russes maintiennent toujours leurs hommes sur place. Les Libyens se sont entendus que le mois dernier à Genève sur un plan d’action pour progressif de ces forces sous l’égide de l’ONU.

Jeudi 11 novembre, le camp de l’est, celui de Khalifa Haftar, a annoncé qu’il avait décidé de faire partir un premier groupe de 300 mercenaires et combattants étrangers, ajoutant le faire à la demande de la France. Dans leur communiqué, les représentants de l’ANL affirment que ces départs se feraient en coordination avec leur pays et la mission d’appui de l’ONU en Libye. Les nationalités des combattants concernés n’ont pas été précisées.

Pas de présence des présidents turc et algérien

Un des autres objectifs de la conférence est d’impliquer les pays voisins et ceux ayant une présence dans le pays. Le Tchad et le Niger, deux pays voisins de la Libye, confrontés comme elle à l’instabilité et l’insécurité sont conviés, pour la première fois, à cette nouvelle conférence internationale sur la Libye qui se tiendra au niveau des chefs d’État et de gouvernement. Une invitation a également été adressée à un autre pays voisin, l’Algérie, mais Abdelmadjid Tebboune ne participera pas. Il sera représenté par Ramtane Lamamra.

Autre bémol, le refus du président turc de venir à Paris prétextant la participation de la Grèce. En revanche, les ministres russes des Affaires étrangères et de la Défense feront le déplacement. Une rencontre avec leurs homologues français est prévue. Ankara et Moscou sont les deux acteurs majeurs et possèdent le plus grand nombre de combattants sur place.

Les participants adopteront une déclaration qui devrait aider les Libyens à aller au bout du processus politique. Un processus « irréversible », selon Paris.

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Avec RFI

 




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