Le Maroc a suspendu le «laissez-passer consulaire» qu’il avait délivré le 1er août à l’imam Hassan Iquioussen afin de permettre son expulsion par la France vers ce pays, a appris ce mercredi l’AFP de source proche du dossier. Cet imam radical est actuellement en fuite.
Cette source proche du Maroc a expliqué cette décision par le fait qu’il «n’y avait pas eu de concertations avec les autorités marocaines», au lendemain de la décision du Conseil d’État ouvrant la voie à son expulsion. La décision d’expulsion est «unilatérale», a-t-on ajouté. Voilà donc par leur décision les autorités marocains qui viennent au secours de cet imam connu pour ses positions intégristes.
Hassan Iquioussen en fuite
Introuvable en France, il pourrait avoir fui en Belgique et le Maroc n’est plus prêt à l’accueillir en l’état: au lendemain de sa validation par le Conseil d’État, l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen se complique. Comment en effet, cet imam, fiché S, a pu s’évaporer dans la nature alors même qu’il était dans le viseur du ministère de l’Intérieur français.
Mis en cause pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République, ce prédicateur proche de la mouvance des Frères musulmans a été érigé au cours de l’été par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en emblème de la lutte contre les « séparatistes » qui répandent « un jihadisme d’atmosphère ».
A la lumière de ces derniers éléments, tout porte à croire que la France aura des problèmes à expulser cet imam radical, à supposer bien entendu qu’il soit retrouvé et arrêté.
L.M./AFP