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L’immobilisme et les balades algéroises de M. Bouteflika

Tribune

L’immobilisme et les balades algéroises de M. Bouteflika

Le président a trouvé le temps nécessaire d’assurer Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, en express, de la solidarité de l’Algérie dont il est seul maître à parler illégitimement au nom du peuple. Et les visites dans l’Algérois pour inaugurer une zaouïa et inspecter son joujou, la Grande mosquée d’Alger qui lui assure une paternité dans l’infini, avec des milliards de dollars du trésor national. Quelle chimère !

Mais pour trouver des solutions sociales et politiques aux multiples problèmes qui s’amplifient et enduré par le peuple, il se mure dans un silence de mort. Rien à l’horizon ! Ce qui prouve, qu’il n’a plus les capacités requises pour se maintenir encore à la magistrature suprême.

Entre autres, c’est la situation embarrassante des médecins résidents, qui perdure encore après près de 6 mois de grève et ne trouve toujours pas un règlement salutaire, afin d’apaiser les douleurs maladives de citoyens. En plus d’être tabassés par les contingents policiers recrutés spécialement pour la répression à l’encontre des voix contradictoires, le chef de l’Etat méprise les trouble-fête de ses sournoiseries qui dérangent sa quiétude. 

Autre sérieux mépris pour la chose nationale et l’investissement créateur de richesses. Le blocage du matériel de Cevital au port de Bejaia qui est délaissé moisir, sanctionne l’emploi des milliers de salariés et va à contre-courant à tous les discours tenus jusque-là sur la diversification économique. Il y a dans cette affaire comme une volonté de neutraliser d’abord un capitaine d’industrie qu’est Issad Rebrab et par-là même faire payer à toute une région son irrédentisme anti-système. Le tout alors que la région Ouest d’où sont originaires le président ainsi qu’une grosse partie des ministres, se voit capter tous les projets structurants et industriels. 

Il est un secret de Polichinelle, Issad Rebrab est victime du régionalisme et l’arbitraire politique du clan au pouvoir. Ce blocage inique ne peut avoir comme donneur d’ordre qu’une ponte bien placée en haut lieu. 

La situation est celle que connaît tout Algérien un tant soit peu averti, chaque chancellerie établie à Alger. L’Algérie est plus que jamais paralysée. Le gouvernement ne se réunit plus. Le président ne rencontre presque personne. Ses sorties sont soigneusement préparée, millimétrées et cadrées pour empêcher toute « mauvaise surprise ».

La scène politique est verrouillée, voire minée et polluée par de nombreux obligés dont le rôle se résume à louer les « réalisations » d’un seul homme. Aucune lisibilité économique, aucune vie politique, les institutions stratégiques sont plongées dans une espèce de ronronnement des plus inquiétants. Pendant ce temps, le ban et l’arrière-ban du clan enfument son monde en multipliant déclaration d’intention et  mises en scène. Et comme si le tableau n’était pas assez noir, les tenants du système Bouteflika sont partis en campagne pour un 5e mandat. Renversant !

Auteur
N. Bendifallah

 




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