L’opposant et ancien détenu d’opinion Rachid Nekkaz vient de bénéficier de la levée de l’interdiction de sortie du territoire national (ISTN) qui le frappait suite à la grâce présidentielle dont il avait bénéficiée.
C’est ce qu’a déclaré le concerné, samedi 25 mars 2023, sur sa page Facebook. Il a précisé que la décision a été prise par le chef de l’Etat. La grâce a donc touché Nekkaz deux fois.
L’ex-candidat à l’élection présidentielle souffre de plusieurs maladies (prostate, surdité, kyste biliaire, polypose nasale aiguë, près de 20% du nerf optique détruit, problèmes respiratoires), a-t-il indiqué auparavant. Des raisons qui ont, probablement, favorisé sa libération, le 18 janvier 2023, suite à une grâce présidentielle qui lui a été accordé.
Après sa libération de la prison, il fut interdit de tout mouvement puisque obligation lui a été faite de rester cloîtré dans son village près de la ville de Chlef.
Rachid Nekkaz a décidé de se retirer de l’activité politique pour, dira-t-il, « s’occuper de sa femme et de son fils aux USA et pouvoir se soigner ».
Nekkaz avait été arrêté plusieurs fois depuis 2019 et fut incarcéré, successivement, à la prison de Koléa, puis transféré à celles de Labiod Sidi Cheikh, de Chlef et d’El Harrach, en raison de ses activités et de ses déclarations politiques.
Si Rachid Nekkaz a bénéficié d’une mesure de clémence du chef de l’Etat, près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons, certains sont condamnés à de très lourdes peines de prison. Et des centaines de citoyens sont sous le coup d’ISTN.
Samia Naït Iqbal