Le procès du journaliste Mustapha Bendjama, du chercheur Raouf Farrah et leurs co-accusés s’est tenu ce mardi au tribunal de Constantine.
Le parquet a requis 3 ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars contre les détenus d’opinion, le journaliste Mustapha Bendjama, le chercheur Raouf Farrah et Mountaha Habes, cadre à Asfertrade, ainsi que contre Sebti Farrah, le père de Raouf, en liberté provisoire.
Il a également requis 18 mois de prison ferme contre Sofiane Berkane, ex-chargé de Communication à la wilaya d’Annaba, en liberté provisoire, et 15 ans de prison contre Hicham Aboud, Amir Dz et Abdou Semmar. Le verdict est attendu pour le 29 août 2023
Il y a quelques semaines le détenu d’opinion, Mustapha Bendjama, a informé sa famille au parloir qu’il lui a été interdit de recevoir deux livres, dont l’œuvre collectif, intitulé « L’avenir en jeu, auquel il a participé, lui et son co-détenu, Raouf Farrah, alors qu’il l’habitude de recevoir tout genre de livres.
Ils étaient placés en détention provisoire dans la nuit du 19 au 20 février 2023 par le juge d’instruction près du pôle judiciaire spécial de Constantine.
Le père du chercheur Raouf Farah, Sebti Farrah a été libéré, le 13 avril 2023, par le juge d’instruction près du pôle judiciaire pénal spécialisé de Constantine.
Cette décision intervient après avoir passé 61 jours de détention à la prison Boussouf, à Constantine.
Le chercheur Raouf Farah et son père, Sebti Farah, ont été placés, dans la nuit du 19 au 20 février 2023, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près du tribunal criminel de Constantine (pôle pénal spécialisé).
Ils ont été arrêtés dans le prolongement de l’affaire Amira Bouraoui et poursuivis au même titre que le journaliste Mustapha Bendjama, en détention à la prison de Constantine, « participation à la réception de fonds depuis l’étranger » (pour Sebti Farrah), « réception de fonds depuis l’étranger dans le but d’effectuer des actes attentatoires à l’ordre public » et « publication sur internet d’informations classifiées » (pour Mustapha Bendjama, Raouf Farrah, Habes Mountaha et Sofiane Berkane).
Le réquisitoire particulièrement arbitraire qui concerne ces détenus d’opinion est en droit ligne du reste des mécanismes judiciaires déployés par le régime depuis le printemps du Hirak en 2019 pour punir le peuple algérien d’avoir voulu une autre gouvernance.
L’Algérie nouvelle de Tebboune-Chanegriha peut s’enorgueillir de sont triste bilan. 300 prisonniers d’opinion et des centaines d’Algériens sous interdiction de quitter le territoire national. L’organisation de la fuite en avant et le désespoir structurel qui a gagné tous les pans de la société.
L. M. avec le Cnld