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L’universitaire Mira Mokhnache victime du harcèlement judiciaire et de pressions

Mira Mokhnache

L’universitaire, Mira Moknache, a été arrêtée, dimanche 12 août 2023, dans un magasin de vêtements par des policiers en civil.

La militante Mira Mokhnache a été conduite au commissariat et soumise à une audition par la police judiciaire en lui reprochant un appel au rassemblement imaginaire. Sur quelle base ? Mystère.

Déterminée, elle refuse de signer le procès-verbal qui lui est présenté. Elle demande d’appeler ses avocats où sa famille. Dans la foulée, son téléphone lui a été confisqué et on lui refuse l’appel.

Mira Mokhnache ne se laisse pas faire, selon le communiqué du Comité national pour la libération des détenus. Elle proteste en restant debout, puisque son maintien s’apparente à une garde à vue non assumée et qu’elle ne lui a pas été signifiée.

Non content d’être arrivée à lui faire coller des accusations imaginaires, elle sera conduite dans un autre bureau pour l’entendre sur une autre affaire, à propos d’une vidéo faite sur les lieux des incendies à Toudja, wilaya de Béjaïa. Ladite vidéo largement partagée est un cri de cœur et de colère d’une citoyenne engagée qui ne comprend pas l’abandon des populations par les autorités. Tout citoyen révolté par l’impéritie, l’absence d’anticipation sur les tragédies répétées qui frappent le pays peut s’approprier les déclarations de Mira Mokhnache. Sauf que la chappe de terreur imposée par le régime depuis 3 ans empêchent les gens de crier leur colère, de dénoncer la démission des autorités…

Là aussi Mira Mokhnache adoptera la même attitude et elle n’a été relâchée qu’à 19 heures, alors qu’elle était au commissariat depuis le matin.

L’universitaire est poursuivie et condamnée dans plusieurs dossiers liés à des délits d’opinion et à son action militante.

Le pays est devenue une vaste prison. Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Des centaines de citoyens sont sous interdictions de quitter le territoire national d’une manière arbitraire. Les médias sont réduits à un rôle de propagande officielle et les partis priés de ne rien dire.

Sales lendemains du Hirak !

Sofiane Ayache

 

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