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Manifestation à Bordeaux pour défendre l’instruction à domicile

FRANCE

Manifestation à Bordeaux pour défendre l’instruction à domicile

Les mesures décidées par le gouvernement irritent certaines franges de la société. Une centaine de personnes a défilé samedi à Bordeaux contre la mesure visant pour la rentrée 2021 à rendre obligatoire l’école dès trois ans et donc à supprimer l’instruction à domicile dans le cadre du projet de loi renforçant la laïcité.

Ainsi, la centaine de manifestants accompagnés de leurs enfants ont défilé de l’hôtel de ville jusqu’au rectorat en scandant « non, non, non à l’école de Macron. Oui,oui,oui à l’école de la vie », a constaté une journaliste de l’AFP.

« C’est bien que le gouvernement tente de trouver les enfants sortis des radars, mais les notres sont dans les radars », a expliqué Raphaëlle Verdaine Siorat, mère de six enfants et organisatrice de la manifestation.

« Nous sommes régulièrement contrôlés par l’inspection académique et la mairie. On ne comprend pas que cette liberté pour tous soit supprimée », a-t-elle justifié. L’enseignement à la maison ou « instruction en famille » (IEF) « n’est pas une marginalisation », a insisté Mme Verdaine Siorat, citant en exemple sa fille ainée ayant obtenu son baccalauréat « avec mention ».

Parmi les manifestants, Perrine, 15 ans, portant une pancarte sur laquelle est inscrit « le choix du mode d’instruction est un choix de vie », a suivi un enseignement à la maison de ses six ans à ses douze ans. « Chaque enfant doit avoir le droit de choisir », estime-t-elle. « A douze ans j’ai voulu entrer au collège, c’était un choix », ajoute-elle. Son frère de 19 ans, lui, a continué l’école à la maison.

Thierry et Emilie Pioz ont fait le même choix depuis trois ans pour leurs quatre enfants de 8, 12, 15 et 17 ans qui « n’étaient pas biens dans le système ». « Si cette nouvelle loi s’applique on va laisser nos enfants en souffrance », selon Thierry Pioz, T-Shirt « touche pas à mon instruction » sur le dos.

« Ca nous blesse, ça nous enlève une qualité de vie pour les enfants », ajoute son épouse. « On profite du séparatisme radical pour obliger les parents à envoyer les enfants à l’école mais tous les terroristes ont été à l’école de la République. Le problème ne vient pas de là », selon elle.

Auteur
Avec AFP

 




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